Israël-PalestineÉtudiante, historien ou soldat: qui est otage du Hamas?
Des dizaines d’Israéliens et d’étrangers, soldats, civils, enfants et femmes, seraient aux mains du Hamas, dans la bande de Gaza, depuis l’offensive surprise du mouvement islamiste.
Les autorités israéliennes recensent 150 otages, alors que des centaines de personnes sont encore portées disparues et des corps toujours en cours d’identification. Des familles attendent toujours des nouvelles depuis l’attaque, qui a fait au moins 1200 morts, selon le dernier bilan israélien, d’autres disent avoir déjà reconnu un proche sur les images qui circulent en ligne.
Noa Argamani, l’étudiante à moto
L’image de cette Israélienne de 26 ans criant «Ne me tuez pas!» à des combattants du Hamas, retenant également son compagnon, a fait le tour du monde. Cette étudiante à l’Université Ben Gourion de Beercheba, dans le sud d’Israël, a été enlevée lors de la rave party durant laquelle des commandos du Hamas ont massacré, samedi, au moins 270 personnes. Son compagnon, Avinathan Or, ingénieur de 30 ans, s’était porté volontaire durant ses études pour soutenir des enfants atteints de cancer.
Vivian Silver, militante pour la paix
Née au Canada, cette féministe israélienne de 74 ans, militait pour la paix avec les Palestiniens depuis son kibboutz de Beeri, où plus de 100 personnes sont mortes. «Elle se bat pour la justice, c’est une mère et grand-mère fantastique», affirme à l’AFP son fils Yonatan Zeigen, 35 ans, qui vit à Tel-Aviv.
«On était en contact par téléphone et elle m’a écrit: «Ils sont dans la maison», samedi matin, poursuit-il. «Depuis, plus rien», dit-il, appelant Israël et le Canada à se mobiliser pour sa libération. «Elle aurait dit», assure-t-il, que la guerre «était le résultat du chemin qu’on a pris durant toutes ces années. Le seul moyen de se sentir en sécurité (...) c’est la paix.»
Alex Danzig, historien de la Shoah
Habitant du kibboutz Nir Oz, qui compte des dizaines de morts et dont 50 résidents sont présumés otages, cet Israélo-polonais est l’auteur d’ouvrages de référence sur l’histoire des juifs polonais et sur la Shoah. «Tous les guides en Pologne dans les sites juifs et les camps nazis se servent de ses livres», rapporte le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem.
Doron Asher Katz, mère de famille
Asher Katz, 34 ans, passait la fête juive de Simhat Torah chez ses parents à Nir Oz quand les combattants du Hamas ont fait irruption, raconte à l’AFP, sa sœur, Leeor Katz-Natanzon. Sans contact depuis, sa famille l’a reconnue sur des images tournées à Gaza, avec sa mère et ses deux filles de quatre et deux ans, Raz et Aviv. Son compagnon, Yoni, «a dit qu’il les avaient vues dans une vidéo du Hamas», explique Mme Katz-Natanzon.
Itay Chen, soldat
Itay Chen, 19 ans, avait demandé à travailler le week-end où le Hamas a lancé son attaque, afin de décrocher une permission, le week-end suivant, pour la bar-mitsvah de son petit frère Alon, raconte son père, Ruby. «On espère qu’on pourra fêter cela ensemble dans un avenir proche», lâche-t-il, alors que la base de blindés où Itay entamait sa deuxième année de service militaire a été assaillie par des combattants du Hamas. Ruby Chen assure que les autorités lui ont donné des «indications» laissant penser que son fils est «un prisonnier de guerre».
Shani Louk, vacancière berlinoise
Cette Israélo-allemande de 22 ans – en vacances avant de reprendre ses études à Berlin selon des médias – a elle aussi été enlevée lors de la rave dans le désert, affirme sa mère Richarda. À la télévision allemande ARD, elle assurait mardi avoir des informations selon lesquelles sa fille était «en vie mais blessée grièvement à la tête». «Chaque minute compte et le gouvernement allemand doit agir vite», exhortait-elle.
Ivonne Rubio, émigrée colombienne
Ivonne Rubio, 26 ans, et son compagnon Antonio Mesias Montano étaient eux aussi venus danser dans le désert. Il y a 32 ans, Julio Rubio, son père, s’était installé en Israël «pour fuir la violence en Colombie du temps de Pablo Escobar», a-t-il raconté à la radio colombienne Caracol. «On voulait trouver un peu de paix et voilà ce qui nous arrive ici maintenant», lâche-t-il.
Owat Suriyasri, travailleur migrant
Owat Suriyasri, 40 ans, avait emménagé en 2021 en Israël, en quête d’un meilleur salaire pour soutenir sa famille. «Nous avons beaucoup de dettes et un travail à l’étranger paye mieux», explique à l’AFP son épouse Kanyarat Suriyasri, qui élève leurs enfants dans une province pauvre de Thaïlande, près du Cambodge. «Quand j’ai entendu que mon mari faisait partie» des otages du Hamas, «mon cœur s’est brisé», raconte cette femme.
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