Hockey sur glaceVincent Praplan: «C’est comme s’il y avait un blocage mental»
GE Servette, battu vendredi par Lugano, ne trouve toujours pas la clé. L’attaquant valaisan évoque la possibilité d’une petite panne de confiance.
- par
- Simon Meier
A l’image de ses coéquipiers et de son entraîneur Jan Cadieux, Vincent Praplan n’avait pas la mine des grands soirs, vendredi, après la défaite contre Lugano (2-3). GE Servette, qui a aligné un quatrième revers consécutif aux Vernets, continue à se chercher. Les Aigles, 9es de National League avant de rendre visite à Bienne ce samedi, peinent à trouver constance et efficacité. L’attaquant valaisan jette un œil sur la situation, avec un petit sourire quand même au moment d’évoquer son tir en direction de son propre gardien, à la 14e minute…
Vingt bonnes premières minutes, l’égalisation luganaise à 5 contre 3 et puis l’impression d’un déclin… Le voyage à Munich en Champions League a-t-il pesé dans les jambes?
Non, rien à voir avec les jambes. Comme vous dites, on fait un bon premier tiers, où on joue assez simple, où on ne perd pas de puck. Après, on leur a laissé trop d’occasions. Lugano, ça repose quand même beaucoup sur une ligne, mais à chaque possession dans notre zone, ce n’est pas qu’on paniquait, mais ils se créaient à chaque fois de grosses chances. Après, prendre le 2-1, ça arrive. Malheureusement, on prend le troisième juste derrière, ce sont des choses qui font mal. C’est souvent comme ça: quand on en prend un, il y en a un autre derrière. C’est frustrant.
Si les jambes ne sont pas en cause, d’où vient cette forme de relâchement?
Je ne pense pas que ce soit du relâchement. C’est comme s’il y avait quelque part un blocage mental. Il y a souvent de bonnes périodes quand même, mais on peine à marquer. On essaie trop de jeux compliqués, ce soir aussi (ndlr: vendredi), on cherche parfois la passe de plus alors qu’on peut tirer. C’est un petit signe de manque de confiance, peut-être. Quand tu es en confiance, tu n’hésites pas à tirer. S’il y a blocage, je pense qu’il est plutôt mental.
Comment faire?
On essaie, on travaille. Il ne faut pas lâcher. Sur les quatre-cinq derniers matches, on perd d’un goal, ça se joue à très peu de choses. Il y a encore des choses à améliorer.
Le brassage de lignes offensives opéré par Jan Cadieux, qui vous a fait passer de la première à la quatrième, c’était pour piquer les troupes?
C’est sûr que quand le coach modifie une ligne ou deux ou trois, c’est qu’il n’est pas satisfait avec les performances fournies. Ça veut dire que, quelque part, il veut te motiver à faire mieux. Ça fait partie du jeu, ça fait partie du sport, même si ça ne fait pas plaisir et que c’est frustrant. On fait un sport d’équipe, où chacun doit faire ce qu’il faut pour gagner. A moi de mieux jouer.
Terminons sur un sourire. Ce tir parfaitement cadré et assez puissant de la 14e minute, en direction de votre gardien Gauthier Descloux, vous pouvez nous expliquer? Aviez-vous peur qu’il se refroidisse?
Oui, c’est ça, on dominait pas mal pendant cette première période, alors… (sourire). En fait, je récupère le puck en zone neutre, je veux le mettre - initialement - à un défenseur quand je vois un attaquant de Lugano entre deux. J’étais déjà en train de faire ma passe et au dernier moment, en réflexe, j’ai essayé de lever le puck pour ne pas le lui donner. Et c’est parti en direction de Gauthier, qui heureusement était prêt. On a échangé un petit sourire, j’étais content qu’elle ne soit pas rentrée.