Football – Paolo Tramezzani: «Sion est capable de jouer un bon football»

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FootballPaolo Tramezzani: «Sion est capable de jouer un bon football»

Présenté officiellement ce jeudi à Riddes, l’Italien est convaincu que son ancienne – et désormais nouvelle – équipe possède le potentiel pour offrir du spectacle. Il évoque son troisième passage en Valais.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Paolo Tramezzani ce jeudi à Riddes, entouré par Barthélémy Constantin (directeur sportif) et Gelson Fernandes (vice-président).

Paolo Tramezzani ce jeudi à Riddes, entouré par Barthélémy Constantin (directeur sportif) et Gelson Fernandes (vice-président).

NJR

Dans la vie d’un club, l’intronisation d’un nouvel entraîneur représente habituellement un événement en raison de sa relative rareté. Sauf au FC Sion où, au fil des années et de changements volants de coach toujours plus rapprochés, c’est devenu la routine. Surtout quand le nouvel occupant du banc de Tourbillon épouse les traits d’un revenant, en l’occurrence ceux de Paolo Tramezzani.

Le voici donc à son tour, après «Boubou» Richard (le plus assidu des dépanneurs), Michel Decastel, Alberto Bigon, Didier Tholot et Christian Constantin lui-même, à nouveau promu dans un rôle qu’il a déjà occupé à deux reprises avec un bonheur fort inégal: un échec en 2017 suivi, quatre ans plus tard, d’une opération maintien réussie.

«Je suis attaché sentimentalement au FC Sion, c’est un club particulier pour moi. J’y ai découvert des gens extraordinaires»

Paolo Tramezzani, nouvel entraîneur du FC Sion

Au moment des retrouvailles face aux médias, ce jeudi en début d’après-midi à Riddes, l’Italien a dit son bonheur de retrouver un décor et des joueurs qu’il connaît déjà pour la plupart. Un bonheur que l’on devine sincère.

«Je suis attaché sentimentalement au FC Sion, c’est un club particulier pour moi, devait lâcher l’intéressé. Sur le plan humain, j’y ai découvert des gens extraordinaires depuis le premier jour, notamment quand mon épouse est tombée malade et que la situation était compliquée à vivre.» Alors qu’il était toujours lié la semaine passée à Al-Faisaly, en Arabie Saoudite, s’attendait-il à recevoir un téléphone en provenance de la Porte d’Octodure? «Oui et non, répond-il. Je l’attendais, mais je ne pensais pas qu’il arriverait aussi vite. Après mon deuxième passage, les comptes étaient équilibrés. Je sais que le proverbe dit «Deux c’est assez, trois c’est trop». Mais en Italie, on pense que la troisième fois est toujours la bonne!» (Rires)

«J’ai retrouvé des joueurs tristes, mais disponibles et concernés. Cela m’a rassuré. Grâce à ça, j’ai pu mieux dormir cette semaine, alors que je ne dors déjà pas beaucoup»

Paolo Tramezzani, nouvel entraîneur du FC Sion

Entouré par le directeur sportif Barthélémy Constantin et le vice-président Gelson Fernandes, il Mister a hérité d’une équipe touchée, mais pas coulée. «J’ai retrouvé des joueurs tristes, affectés par la situation, mais disponibles, concernés et à l’écoute. Cela m’a rassuré. Grâce à ça, j’ai pu mieux dormir cette semaine, alors que je ne dors déjà pas beaucoup.»

Qu’espère-t-il faire du FC Sion (7e du classement au sortir du premier tour), qu’en attend-il? «Je suis convaincu que l’on va pouvoir bien travailler et surtout progresser. Pour cela, il faudra trouver un meilleur équilibre et moins subir en se montrant plus compact. Sion est capable de jouer un bon football. Mais l’équipe doit apprendre à rester dans son match.» Il a pour cela été question de caractère, ce caractère que Sion doit impérativement retrouver.

Dès lundi, Paolo Tramezzani avait dirigé son premier entraînement à Riddes.

Dès lundi, Paolo Tramezzani avait dirigé son premier entraînement à Riddes.

Pascal Muller/freshfocus

«Je comprends mieux ce dont les joueurs ont besoin et ce qu’il faut pour les faire progresser»

Paolo Tramezzani, nouvel entraîneur du FC Sion

S’il ne maîtrise toujours pas le français (qu’il s’est engagé à apprendre), l’Italien dit avoir évolué dans son approche du métier. «Au fil de mes expériences, confirme-t-il, j’ai évolué en tant qu’entraîneur. J’avais auparavant des idées bien arrêtées, peut-être trop. Je comprends mieux ce dont les joueurs ont besoin et ce qu’il faut pour les faire progresser.»

A l’occasion de son troisième passage à Tourbillon, Paolo Tramezzani entamera sa nouvelle ère ce dimanche avec la réception du FC Bâle, un leader de Super League contre lequel Sion avait subi une cuisante défaite le 1er août dernier (6-1 à Saint-Jacques). Il Mister aura-t-il trouvé les mots justes pour relancer une formation apparue en perdition lors de ses dernières sorties?

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