Océan PacifiqueElles parcourent 8000 km à la rame pour récolter des fonds contre le cancer
Depuis le 4 janvier, au Pérou, six rameuses se sont relayées toutes les heures, jour et nuit, couchées ou accroupies sur une grande planche de paddle, pour rejoindre la Polynésie française.
Six femmes sont arrivées, samedi, sur l’île de Moorea, en Polynésie française, après s’être relayées à la rame sur une planche pendant 80 jours, depuis le Pérou, pour un défi solidaire contre le cancer. Avec cette aventure sportive à travers le Pacifique, l’expédition «Cap optimist» souhaite aider les enfants atteints de cancer et leurs accompagnants.
Parties le 4 janvier de Lima, les cinq Françaises et l’Espagnole ont été accueillies 8000 kilomètres plus loin, par des centaines de Polynésiens, dont certains atteints de cancer. Elles ont parcouru les derniers mètres sur une pirogue traditionnelle à six places, avant de retrouver leurs familles. «C’est beaucoup de joie et un grand soulagement, l’aboutissement d’un projet de trois ans, avec la préparation: je retrouve ma fille après un accueil exceptionnel», a confié l’une des rameuses, Alexandra Lux.
«Ça a été vraiment dur de ramer chacune quatre heures par jour, mais ça a aussi été un challenge mental et humain, de vivre ensemble sur un petit bateau», a reconnu une autre rameuse, Emmanuelle Bescheron. Toutes sont sportives de haut niveau et l’une d’entre elles, la championne du monde de sauvetage côtier Stéphanie Barneix, a vaincu quatre cancers.
Des 800’000 euros récoltés, 60% iront à des actions solidaires
Les rameuses se sont relayées toutes les heures, jour et nuit, pour effectuer leur traversée, couchées ou accroupies sur une grande planche de paddle. Ce défi de l’association Hope Team East permet de lever des fonds pour équiper les centres de soins d’équipements sportifs et accompagner les enfants malades du cancer.
Chaque kilomètre parcouru rapportait 100 euros, ce qui a permis aux six femmes de récolter 800’000 euros, répartis à 40% pour financer le défi et à 60% pour des actions solidaires. Les rameuses se rendront dès lundi dans les écoles, puis à l’hôpital de Tahiti et au nouvel Institut du cancer de Polynésie française, pour promouvoir le sport-santé.