Diplomatie: Washington salue des discussions «constructives» de Blinken à Pékin

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DiplomatieWashington salue des discussions «constructives» de Blinken à Pékin

De son côté, le ministre chinois des Affaires étrangères a rappelé que les relations entre la Chine et les États-Unis étaient «au point le plus bas» depuis 1979.

Antony Blinken a également invité Qin Gang aux États-Unis.

Antony Blinken a également invité Qin Gang aux États-Unis.

AFP

Au premier jour de la visite du secrétaire d’État Antony Blinken à Pékin pour apaiser les tensions, Washington a salué dimanche des discussions «constructives» et «honnêtes» et s’est félicité de l’accord donné par le chef de la diplomatie chinoise à une visite prochaine à Washington.

«Francs et substantiels»

Cette visite de deux jours est le premier déplacement d’un chef de la diplomatie américaine sur le sol chinois en près de cinq ans. Antony Blinken a rencontré son homologue chinois, Qin Gang, dans une villa d’État richement décorée située dans les anciens jardins Diaoyutai à Pékin où ses hôtes chinois devaient ensuite organiser un banquet.

Si personne ne s’attendait à des avancées majeures tant les sujets de friction sont nombreux – notamment sur le commerce et Taïwan –, l’idée était d’amorcer un dégel diplomatique et de maintenir un dialogue pour «gérer de façon responsable la relation sino-américaine», selon le Département d’État. Les deux hommes ont eu des entretiens «francs, substantiels et constructifs», a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, au terme de l’entretien. Antony Blinken a notamment souligné «l’importance de la diplomatie et du maintien de canaux de communication ouverts sur l’ensemble des questions afin de réduire le risque de perception erronée et d’erreur de calcul», a-t-il précisé.

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«Au point le plus bas»

Antony Blinken a également invité Qin Gang, et les deux hommes se sont mis d’accord pour «programmer une telle visite à une date qui leur conviendrait mutuellement», à fixer ultérieurement, a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matt Miller.

De son côté, le ministre chinois des Affaires étrangères a rappelé à son homologue américain que les relations entre Pékin et Washington étaient «au point le plus bas» depuis le début de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, en 1979, selon des propos rapportés par la télévision d’État CCTV. Et parmi les points de friction, il a fait savoir que Taïwan était le plus sensible. «La question de Taïwan constitue la question fondamentale des intérêts primordiaux de la Chine, le sujet le plus important dans les relations entre la Chine et les États-Unis et le péril le plus important» pour celles-ci, a déclaré Qin Gang, toujours selon CCTV. La Chine considère Taïwan comme une de ses provinces qu’elle doit réunifier, par la force si nécessaire.

Rencontre annulée

La visite du chef de la diplomatie américaine était initialement prévue en février, dans le sillage de la rencontre, en novembre dernier, entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, en marge d’un sommet du G20 en Indonésie. Mais elle avait été annulée à la dernière minute. En cause: le survol du territoire américain par un ballon chinois, accusé par Washington d’être un aéronef «espion», tandis que Pékin assurait qu’il s’agissait d’un engin météorologique ayant dévié de sa trajectoire.

Archives vidéos: Le Pentagone suit à la trace un ballon espion chinois

À l’occasion de la visite de son secrétaire d’État en Chine, Joe Biden a minimisé l’épisode du ballon. «Je ne pense pas que les dirigeants savaient où il se trouvait, ce qu’il contenait et ce qui se passait, a déclaré le président américain samedi à la presse. Je pense que c’était plus gênant qu’intentionnel». Joe Biden a dit espérer une nouvelle rencontre avec Xi Jinping «au cours des prochains mois». Les deux dirigeants devraient assister au prochain sommet du G20 en septembre à New Delhi et Xi Jinping a été invité à venir en novembre à San Francisco pour le sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC).

(AFP)

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