Cyclisme: Antoine Aebi: «Heureusement que ça se termine vite»

Derrière la victoire d’étape d’une équipe suisse, Tudor, le meilleur Helvète n’est autre qu’un coureur sélectionné par Swiss Cycling. Antoine Aebi a terminé parmi les dix meilleurs du prologue disputé à Payerne mardi. Il ne prétend pas l’avoir pressenti. «C’était sûr que les premiers à partir allaient avoir une bonne météo. Pour moi, c’était assez incertain», raconte le Vaudois, tout en moulinant avec les jambes.

Alors il ne s’est pas infligé des objectifs inatteignables. «J’ai pris le prologue comme une belle journée. C’est normalement l’étape la plus facile du Tour de Romandie, celle où l’on est le plus tranquille physiquement.»

Mais le coureur de 25 ans avait l’envie de bien faire. Il aime bien ces contre-la-montre nerveux - 2,29 kilomètres seulement - qu’il faut plier le plus rapidement possible. «Heureusement que ça se termine vite, parce que c’est vraiment violent», souffle Antoine Aebi.

Sa longue attente pour se mettre en selle a commencé à 12 heures, quand son équipe et lui sont arrivés à Payerne. Il était 17h23 au moment de discuter avec la presse. «J’espérais accrocher au moins le top 15», sourit le Vaudois, qui estime que son Tour de Romandie est déjà réussi.

Il n’a pas compris tout de suite qu’il réalisait un exploit. Son équipe lui disait à l’oreillette que c’était bien. «Bien, je ne sais pas ce que ça veut dire, se marre le Vaudois. Je sentais que ça allait vite.»

Puis au fur et à mesure de ce prologue, le Vaudois a pris conscience de sa rapidité. «Au moment où je me suis rendu compte (ndlr: de sa bonne course), c’est à 100 m de la ligne.»

Le constat qui s’impose, à savoir qu’il est en bonne forme, change-t-il les perspectives de sa semaine? «Le niveau physique est bon. C’est sûr, on ne fait pas un résultat comme cela sans être en forme. Mais cela n’a rien à voir avec ce qu’on va vivre les prochains jours.»

Antoine Aebi a donc choisi d’être prudent. «Je pense qu’il ne faut pas s’emballer. C’était une super performance aujourd’hui (ndlr: mardi). Demain, on remet les compteurs à zéro.»

Mercredi, les coureurs partiront de Château-d’Œx pour se rendre à Fribourg pour une étape longue de 165,7 kilomètres.