Votations du 18 juin«La crise climatique est une réalité qui n’attend pas»
Les partisans de la loi pour la protection du climat ont lancé leur campagne ce matin à Berne. Jacqueline de Quattro (PLR/VD) en était la voix romande.
- par
- Eric Felley
«La crise climatique est une réalité qui n’attend pas et la Suisse doit atteindre la neutralité carbone d’ici 2050». Non, ce n’est pas une activiste du climat qui s’exprime ainsi, mais la conseillère nationale Jacqueline de Quattro (PLR/VD) ce mardi à Berne. Aux côtés notamment du président des Vert.e.s suisses Balthazar Glättli ou du conseiller national Vert’libéral Martin Bäumle, la Vaudoise a pris part au lancement de la campagne pour la «loi climat», que le peuple votera le 18 juin prochain.
Éboulements et canicules
Seule voix romande lors de cette conférence de presse, Jacqueline de Quattro a dressé rapidement un bilan de la situation: «Les glaciers ont perdu l’été dernier 6% de leur volume. Le dégel du permafrost provoque des éboulements meurtriers dans nos vallées. Tout le monde se souvient de la catastrophe de Gondo. Mais il y a aussi des menaces qui planent sur des villages comme Kandersteg ou Brienz qui frappent les esprits. L’eau, que nous avons toujours crue assurée, manque dans nos rivières, dans nos fleuves, et les étés sont marqués de canicules de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses».
La Vaudoise s’est félicitée de la démarche du Conseil fédéral et du Parlement, qui fixent dans la loi l’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre d’ici 2050: «Nous nous sommes engagés aux côtés de 195 autres pays à respecter les objectifs fixés par l’accord de Paris».
Deux milliards sur 10 ans
Dans cette loi, qui est un contre-projet indirect à l’initiative sur les Glaciers, le Parlement a intégré «des étapes et des mesures concrètes: le remplacement des chauffages fossiles, la rénovation des bâtiments et le soutien à l’innovation. Pendant dix ans et à hauteur de 200 millions de francs par an, soit une enveloppe de 2 milliards, les propriétaires recevront un soutien financier lors du remplacement de leur système de chauffage».
Ni interdiction, ni taxes
Afin de maximiser ses chances devant le peuple, Jacqueline de Quattro a insisté: «La loi climat mise sur les incitations au changement, mais ne prévoit ni interdiction, ni taxes, parce que la population a dit clairement lors de la votation sur la loi sur le CO₂ qu’elle n’en voulait pas».