Football: Bettoni revient sur son expérience au FC Sion

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FootballBettoni: «Si l’on regarde tout ce qu’il y a autour, on ne va jamais à Sion»

Invité de RMC Sports, l’ancien – et éphémère – coach de Tourbillon est revenu sur son court passage en Valais. Il évoque l’environnement du club, les difficultés rencontrées et parle de Balotelli.

Nicolas Jacquier
par
Nicolas Jacquier
David Bettoni ne sera resté que dix semaines à la tête du FC Sion. Il n’en conçoit pourtant pas la moindre amertume.

David Bettoni ne sera resté que dix semaines à la tête du FC Sion. Il n’en conçoit pourtant pas la moindre amertume.

Pascal Muller/freshfocus

Le 15 mai dernier, un communiqué lapidaire d’une seule phrase avait entériné l’éviction de David Bettoni du banc du FC Sion qu’il occupait depuis le 6 mars. Son expérience avait définitivement tourné court, après un naufrage contre Servette (0-5). Hormis quelques progrès significatifs enregistrés au début de son passage sur sol valaisan, l’ancien adjoint de Zidane au Real n’avait pas réussi à redresser la barre.

En quête d’un nouveau défi, Bettoni a refait ce lundi une apparition publique en tant qu’invité de l’After foot, sur RMC. L’occasion pour lui de revenir sur sa courte mais enrichissante expérience en Valais. «Je ne regrette rien, devait-il assurer. C’était aussi une opportunité d’apprendre des choses (…) Si c’était à refaire, je le referai.»

Une équipe pas à niveau

Largement insuffisant, son bilan – 10 matches/8 points – allait néanmoins provoquer sa perte. «En football, devait-il admettre, les résultats restent le nerf de la guerre. Ils n’étaient pas à la hauteur de ce que l’on attendait de moi. La situation est devenue difficile. On a décidé avec le président de mettre un terme à notre relation professionnelle. C’était pour le bien de tout le monde. Je suis de tout cœur avec cette équipe, ses joueurs. Je souhaite qu’ils assurent le maintien.»

«J’étais quand même le 3e coach. Au niveau technico-tactique, il fallait remettre des bases. Ce n’est pas facile pour les joueurs d’avoir trois discours différents»

David Bettoni, ex-coach du FC Sion

À l’antenne, il a forcément été question du contexte très particulier du FC Sion, lié à la personnalité même de Christian Constantin. «Si l’on regarde tout ce qu’il y a autour, devait convenir le prédécesseur de Paolo Tramezzani, on n’y va jamais. C’était un challenge de sauver une équipe en difficulté. J’y suis allé avec beaucoup de passion et d’envie. Mais les résultats n’ont pas validé le travail accompli. Avec mon staff, on est arrivé à une période où Sion avait non seulement des difficultés au niveau comptable mais aussi au niveau physique. J’étais quand même le 3e coach. Au niveau technico-tactique, il fallait remettre des bases. Ce n’est pas facile pour les joueurs d’avoir trois discours différents. Sur le plan mental, cette équipe n’était pas programmée pour jouer la descente.»

Au cours de l’entretien, le technicien français devait revenir sur les conditions d’entraînement qu’il a pu rencontrer. «Il faut savoir qu’en Valais, les conditions d’entraînement sont très difficiles. Dès qu’il pleut, dès que c’est gelé, il n’y a plus de terrain. On allait souvent s’entraîner dans deux, trois endroits différents.»

«Balotelli est un garçon qui a beaucoup de talent. Au milieu des joueurs, on voyait vraiment ça transparaître»

David Bettoni, ex-coach du FC Sion

À la Porte d’Octodure, David Bettoni a aussi dû composer avec les humeurs capricieuses de Mario Balotelli. Comment s’y est-il pris pour gérer son capitaine, lui a-t-il été demandé. «Écoutez, c’est simple. Je n’ai pas eu à le gérer. Je l’ai traité comme les autres, sachant qu’il y a une manière de faire avec ce type de joueur qui a joué dans des grands clubs. On avait une manière de fonctionner. C’est aussi un joueur qui avait des problèmes physiques, il a fallu en tenir compte. C’est un garçon qui a beaucoup de talent. Au milieu des joueurs, on voyait vraiment ça transparaître.»

Où David Bettoni espère-t-il rebondir? «Mon envie, répond-il, c’est de continuer en tant qu’entraîneur No 1, si possible en France. Je vais continuer à croire en moi.»


     

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