Etats-Unis: En dépit des scandales, Trump reste le préféré des évangéliques

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États-UnisEn dépit des scandales, Trump reste le préféré des évangéliques

Samedi, l’ex-président a fait son show lors d’une conférence d’un mouvement conservateur. «Nous sommes des guerriers dans une croisade pour arrêter pyromanes, athées, mondialistes et marxistes.»

«Je suis inculpé pour vous et je crois que le «vous», ce sont plus de 200 millions de personnes qui aiment notre pays», a déclaré Donald Trump à la foule, samedi, à Washington.

«Je suis inculpé pour vous et je crois que le «vous», ce sont plus de 200 millions de personnes qui aiment notre pays», a déclaré Donald Trump à la foule, samedi, à Washington.

REUTERS

Bien qu’inculpé pour avoir tenté d’acheter le silence d’une actrice de films X, avec laquelle il aurait eu une relation extraconjugale, et condamné au civil pour une agression sexuelle, Donald Trump reste le grand favori des évangéliques américains. Le 45e président des États-Unis, qui espère se faire réélire en 2024, cumule pourtant depuis des années les scandales judiciaires et éthiques, allant d’accusations d’abus de pouvoir à des soupçons d’ingérence électorale.

Mais l’homme d’affaires de 77 ans reste l’idole incontestée de la droite religieuse, comme le prouve son accueil en grande pompe, samedi, à la conférence Road to majority, organisée à Washington par le mouvement évangélique et conservateur Foi et liberté.

«Ensemble, nous sommes des guerriers dans une juste croisade pour arrêter les pyromanes, les athées, les mondialistes et les marxistes», a déclaré Donald Trump dans un langage apocalyptique caractéristique, lors de son discours de clôture sous des applaudissements nourris. «Nous restaurerons notre République en tant que nation sous l’égide de Dieu», a-t-il ajouté.

Il devance même le chrétien conservateur Mike Pence

Les électeurs blancs évangéliques ont pourtant mis du temps à se rallier à sa candidature lors de sa campagne présidentielle de 2016. Mais, une fois convaincus, rien ne semble pouvoir les faire changer d’avis.

L’ancien vice-président Mike Pence, chrétien conservateur, apparaissait pourtant comme le candidat idoine pour les évangéliques. Mais il fut hué au cours du rassemblement Road to majority en 2021, pour ne pas avoir refusé, comme le lui avait demandé Donald Trump, de valider l’élection de Joe Biden, et n’a reçu cette année que de timides applaudissements. L’ancien gouverneur du New Jersey, Chris Christie, a quant à lui été hué par la foule alors qu’il accusait, vendredi, l’ex-président d’avoir trahi le pays.

«Je suis inculpé pour vous»

Donald Trump a pourtant lui aussi suscité par moments la fureur de certains leaders de la droite chrétienne, en laissant entendre que les candidats antiavortement étaient responsables des résultats peu reluisants des républicains lors des dernières élections de mi-mandat.

Mais, malgré tout, l’homme divorcé à deux reprises est la star du rassemblement évangélique, organisé un an jour pour jour après le revirement de la Cour suprême sur le droit à l’avortement. «Je suis inculpé pour vous et je crois que le «vous», ce sont plus de 200 millions de personnes qui aiment notre pays», a-t-il déclaré à la foule, affirmant «que c’est une grande preuve de courage».

Pas de «culte de la personnalité»

En ouvrant la conférence, Ralph Reed, le fondateur du mouvement Foi et liberté a nié tout «culte de la personnalité» de Trump chez les évangéliques. Les responsables présents à la conférence saluaient d’ailleurs plus facilement le bilan du milliardaire que sa personnalité.

Selon eux, il se bat pour ses partisans comme personne d’autre et il a été le président qui a le plus respecté ses promesses électorales, en faisant notamment entrer trois juges conservateurs à la Cour suprême, qui est par la suite revenue sur la garantie constitutionnelle de l’avortement. «La question n’est pas de savoir «Est-ce qu’on est pareil?». C’est de savoir «Qui va transformer mes valeurs en actes», explique Suzzanne Monk, militante conservatrice de 50 ans. «C’est pourquoi tous ces gens adorent Donald Trump.»

(AFP)

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