Violences en France: des centaines d’interpellations

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Violences en FrancePlusieurs centaines d’interpellations durant la nuit

La Première ministre Elisabeth Borne a fustigé des actes «insupportables et inexcusables», après des affrontements qui ont fait durant la nuit près de 250 blessés dans les rangs de la police.

Un total de 875 personnes ont été interpellées de jeudi à vendredi en France, dont 408 à Paris et sa proche banlieue, lors de la troisième nuit consécutive de violences urbaines en réaction à la mort de Nahel, tué par un policier, selon un bilan définitif du ministère de l’Intérieur. Au total, 492 bâtiments ont été atteints, 2000 véhicules brûlés et 3880 incendies de voie publique allumés la nuit dernière, selon les chiffres donnés par le président de la République Emmanuel Macron au début d’une réunion à Matignon sur la politique de la ville et des quartiers prioritaires.

«Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence. Conformément à mes instructions de fermeté, ils ont procédé à 667 interpellations», avait tweeté plus tôt dans la matinée Gérald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur.

Le ministère de l’Intérieur a également annoncé que 249 policiers et gendarmes avaient été blessés durant la nuit. Au total, 40’000 forces de l’ordre avaient été mobilisées par les autorités sur tout le territoire ainsi que des unités d’intervention d’élite comme le Raid (police) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Aucun policier ou gendarme n’a été gravement blessé, a-t-on précisé de même source.

Quant à la Première ministre Elisabeth Borne, elle a réuni vendredi matin, à Matignon, plusieurs ministres pour faire le point après une troisième nuit d’émeutes, dénonçant dans un tweet des actes «insupportables et inexcusables».

Nouvelle cellule de crise 

Le président français Emmanuel Macron a de son côté convoqué, vendredi, une nouvelle réunion de crise après une troisième nuit consécutive de violences urbaines. Ces dernières ont été déclenchées par la mort d’un adolescent tué par un policier, qui a été inculpé depuis pour homicide volontaire et placé en détention.

Le chef de l’État a écourté sa présence à Bruxelles, où il se trouve depuis la veille pour un sommet européen, afin de regagner Paris, et diriger une cellule interministérielle en début d’après-midi.

(AFP)

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