Cyclisme: Fabian Lienhard: «Le Giro en Valais, j’en parlerai encore dans cinquante ans»

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CyclismeFabian Lienhard: «Le Giro en Valais, j’en parlerai encore dans cinquante ans»

Le Zurichois est le seul Suisse encore en lice sur le Giro 2023. Le coureur de la Groupama-FDJ parle du passage du Tour d’Italie en Valais et du bonheur de voir ses amis au bord de la route ce week-end.

Robin Carrel
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Robin Carrel
Le Suisse a le sourire sur ce Giro.

Le Suisse a le sourire sur ce Giro.

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Après le retrait de Stefan Küng, Fabian Lienhard est le seul Helvète qui profitera de rouler un peu «à la maison», vendredi et samedi, à l’occasion du passage de la boucle transalpine dans le Vieux-Pays. Le Suisse ne sera toutefois pas sur un terrain qui l’avantage à l’arrivée à Crans-Montana vendredi et au départ de Sierre samedi. Il se réjouit quand même de croiser ses supporters et d’aider comme il le peut Thibaut Pinot, qui court un de ses derniers grands tours en carrière.

Comment se passe votre deuxième grand tour, un Giro pas comme les autres avec le Covid, la météo et ces chutes?

Lors du dernier Tour d’Espagne, à l’automne dernier, j’étais en bonne forme et j’avais réussi de bons résultats (ndlr: une 5e place au sprint notamment, lors de la 3e étape aux Pays-Bas). Là, sur ce Giro, c’est clairement bien plus difficile mentalement. Il y a déjà eu beaucoup de montagne alors qu’on n’a pas encore vraiment commencé à attaquer les reliefs les plus difficiles! Et puis il y a eu tous ces coureurs à terre et le virus qui rôde dans le peloton… Mais je crois que les jambes sont là et je ne suis pas encore trop fatigué, j’ai l’impression. Pour le coup, je pense que je vais pouvoir «survivre» à ces prochains cols, jusqu’à Rome, en fin de semaine prochaine.

Un rapide passage en Suisse, mais pas vraiment taillé pour vos qualités. Vous avez envie de vous montrer à l’avant quand même? Ou alors le but est de lancer Thibaut Pinot?

Ces deux jours sur les routes helvétiques sont compliqués… L’étape de ce vendredi sera vraiment très dure. Le lendemain, l’arrivée n’est pas difficile, mais il faudra se coltiner le Simplon dès le début de la journée. Autant vous dire que ce n’est pas tout à fait mon type de course préféré. Mais ce sera quand même cool, parce qu’il y aura beaucoup de mes amis au bord de la route. Ma famille aussi sera là. Courir le Giro sur les routes de mon pays, c’est un truc que je ne vivrai qu’une fois dans ma vie. Je pense que j’en parlerai encore dans cinquante ans à mes petits-enfants. Ça va être quelque chose de très spécial, c’est clair!

Est-ce que le plus grand moment de vendredi, ce ne serait pas votre passage devant le «Collectif Ultra Pinot» dans la dernière montée?

Franchement, c’est une expérience supersympa d’être ici et d’aider Thibaut Pinot au quotidien (ndlr: le Français de 32 ans prendra sa retraite en fin de saison). Vendredi, si je peux l’aider un peu dans une des montées, je le ferai. Mais je profiterai aussi de l’atmosphère dans la dernière montée vers Crans-Montana, ainsi que le lendemain, au départ de Sierre.

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