Trop fort pour le LS, Servette reste au contact de la tête

Preuve de la vaillante opposition que lui a adressée le Lausanne-Sport, Servette a eu besoin de deux penalties dimanche lors du derby pour poursuivre son fantastique bonhomme de chemin en Super League. À 16h08, lorsque le coup de sifflet final a retenti, les Grenat avaient mis la main sur les trois points (3-1) et s’étaient emparés des commandes du championnat. En attendant le duel entre Young Boys et Bâle dès 16h30, qui a vite tourné à l'avantage des Bernois.

Le public a fait le déplacement du Stade de Genève en nombre (12’628 spectateurs). Les forces de police aussi, comme attendu après les débordements du dernier derby. Rien que pour réagir à d'éventuels débordements au moment de l’arrivée des fans lausannois, une trentaine d’hommes se tenaient sur leurs gardes, prêts à intervenir derrière une bâche noire. Ils n’ont pas eu à le faire, les supporters des deux camps ayant décidé de se tenir à carreau. La chasse aux engins pyrotechniques exigée par les autorités genevoises, en revanche, n’a absolument rien donné. Grenat et Lausannois n’ont visiblement rencontré aucune difficulté à faire pénétrer des torches et des fusées à l’intérieur du stade, à en juger par les shows avant le match et après chaque but.

Sur le terrain, la première période a suivi une trame continue: Lausanne qui frappe d’abord, Servette qui réagit droit derrière. Takuma Nishimura a répondu à un magnifique numéro individuel de Kaly Sène, Dereck Kutesa en a fait de même après une reprise mal tapée de Noë Dussenne. Le chaud derby lémanique prenait des allures spectaculaires. Et ce n’est ni le premier but en Super League de Simone Pafundi (25e), ni le premier but en championnat d’un Japonais dans l’histoire servettienne (celui de Takuma Nishimura, à la 34e sur pénalty), qui allaient contredire cet état de fait. 1-1 à la pause.

Comme à son habitude, le Lausanne-Sport s’est montré entreprenant et largement à la hauteur de son adversaire en début de match. La vérité de ce derby, cependant, n’est pas celle-ci. La leçon à retenir, c’est que le Servette FC possède une bonne longueur d’avance sur son rival cette saison. Dès la demi-heure et jusqu’à la dernière seconde, cela a sauté aux yeux.

Alors, après avoir tant et plus mis sous pression l’excellent Karlo Letica, les Grenat ont trouvé la récompense à leur supériorité sur un… second penalty. Comme si Jérémy Guillemenot, l’expert du domaine, n’était entré en jeu que pour l’obtenir. Enzo Crivelli l’a transformé en force (2-1, 82e). Avant de tuer définitivement le suspense à la 95e (3-1). L’espace de deux heures au moins, et plus si affinité, Servette est en tête de Super League.