Télétravail - Les parlementaires refusent d’être payés à moitié

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TélétravailLes parlementaires refusent d’être payés à moitié

Le groupe UDC veut réduire de moitié les indemnités journalières lorsque les membres du Parlement travaillent depuis la maison en vidéoconférence. Pas question pour leurs collègues, qui pensent au contraire, que le travail à distance peut être plus pénible.

Eric Felley
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Eric Felley
Que l’on vienne au Palais ou pas pour des séances de commission, la charge de travail est la même pour les parlementaires.

Que l’on vienne au Palais ou pas pour des séances de commission, la charge de travail est la même pour les parlementaires.

lematin.ch

«Moins pénible, moins cher et qui prend moins de temps…» Pour le conseiller national Gregor Rutz (UDC/ZH), les parlementaires, qui ont dû travailler depuis leur domicile durant la pandémie, ne méritent pas une pleine rémunération. Il a déposé une motion demandant qu’en de telles circonstances, les indemnités versées sont divisées par deux. Soit 220 francs au lieu de 440 francs pour l’indemnité journalière.

«Les députés peuvent suivre les vidéoconférences depuis leur bureau, note-t-il dans son intervention, et ne doivent donc pas se déplacer comme pour les séances ordinaires. L’absence de trajet doit être prise en compte dans le calcul du montant de l’indemnité. Les vidéoconférences font gagner beaucoup de temps aux députés, raison pour laquelle le versement de la moitié d’une indemnité journalière paraît approprié».

Des journées plus épuisantes

L’élu zurichois avait le soutien unanime de son groupe, mais pour les autres fractions, pas question de jouer à ce jeu-là. Céline Widmer (PS/ZH), au nom de la Commission des institutions politiques, a fait observer premièrement, «que le temps requis pour une visioconférence est exactement le même que pour une réunion physique, car la préparation prend exactement le même temps. Une session virtuelle n’est pas moins ardue qu’une session physique, au contraire: les vidéoconférences d’une journée en particulier peuvent être beaucoup plus épuisantes que les sessions physiques».

Mais en fait, c’est la notion même d’indemnité journalière qui est mal comprise par l’UDC: «Cette indemnité n’est pas censée compenser le voyage d’une manière ou d’une autre, sinon elle devrait être différente en fonction du lieu de résidence de la personne. Les indemnités sont destinées à la participation à la réunion et à sa préparation», a conclu la socialiste zurichoise.

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