Football: Humeur: les Genevoises doivent réparer une injustice

Comme l’an passé à Saint-Gall et il y a deux ans à Lausanne, l’équipe féminine de Servette-Chênois, qui a encore une fois terminé en tête de la saison régulière, retrouvera ce FC Zürich Frauen en finale des play-off. Cette fois-ci, c’est à Thoune que se disputera cette rencontre si particulière où, comme en 2023 et 2022, ne récompensera pas forcément la meilleure équipe du pays, celle qui mérite la cerise sur le gâteau. C’est ainsi qu’en ont décidé les dirigeants des clubs pour soi-disant rendre plus intéressante la fin de championnat, comme au hockey sur glace, au basket ou au volley, pour ne citer que ces trois exemples. Sauf que pour ces dames et le ballon rond, tout se joue sur une rencontre, une seule. Qu’une seule!

Comme une partie de poker ou dans un match de Coupe, c’est la forme du jour qui va faire la différence, un coup de pouce de l’arbitre ou comme ce fut aussi le cas lors de la première édition à la Tuilière se jouer tout simplement à pile ou face lors d'une séance de tirs au but. Unique, inique, cynique. Comme s’indignait Eric Séverac, l’entraîneur des Genevoises lors de cette véritable hérésie, ce dénouement va à l’encontre de l’équité sportive. Mais comme cela favorise le club alémanique (24 fois champion de Suisse), dans les hautes sphères, on est content de cette formule, tant que c’est le FC Zurich qui gagne à la fin.

Victorieuses de la finale de la Coupe de Suisse le mois dernier au Letzigrund face à Young Boys (3-2) après avoir éliminé justement ce FC Zurich en demi-finale, ces Genevoises en quête de justice savent qu’elles peuvent inverser la tendance ce dimanche à la Stockhorn Arena. Qu’elles peuvent, dans un duel qui promet d’être spectaculaire, remporter ce titre trois ans après avoir soulevé son seul et unique trophée. Quand il n’y avait pas encore de play-off…