AllemagneUn nouveau parti de gauche radicale voit le jour
Sahra Wagenknecht, personnalité controversée et très connue en Allemagne, a lancé, ce lundi, une nouvelle alliance, issue du parti Die Linke. Elle prône une ligne plus nationaliste.
Née et ayant grandi en Allemagne de l’Est, où une frange importante de la population s’estime marginalisée, Sahra Wagenknecht chasse, dans plusieurs domaines, sur les terres de l’extrême droite.
AFPEn Allemagne, un nouveau parti de gauche radicale, antisystème et de tendance souverainiste, a annoncé, lundi, sa création, sous la houlette d’une figure de cette mouvance, Sahra Wagenknecht, avec l’intention de participer aux élections européennes de juin.
«Les européennes seront les premières élections auxquelles se présentera le BSW», pour «Bündnis Sahra Wagenknecht» (Alliance Sahra Wagenknecht), le nom de cette nouvelle formation, a déclaré la femme de 54 ans.
«Il y aura ensuite trois élections en Allemagne de l’Est, et nous sommes confiants quant à notre capacité à nous présenter aux trois élections» régionales en ex-RDA communiste, programmées en septembre (Saxe, Brandebourg et Thuringe), a-t-elle ajouté.
Pour une réduction du nombre d’arrivées de migrants en Allemagne
Cette nouvelle formation est issue d’une scission de la gauche radicale allemande. Sahra Wagenknecht a quitté avec plusieurs autres responsables le parti Die Linke, héritier du Parti communiste de l’ex-RDA. «BSW» se distingue notamment par une ligne plus nationaliste et se montre favorable à une réduction du nombre d’arrivées de migrants en Allemagne. Il se présente sous le nom complet «Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) – für Vernunft und Gerechtigkeit» («Pour la raison et la justice»).
Sahra Wagenknecht est une personnalité controversée et très connue en Allemagne. Comme le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui évolue à des niveaux records dans les intentions de vote, elle dispose de son principal réservoir d’électeurs en ancienne Allemagne de l’Est.
Elle est née et a grandi dans cette partie du pays, où une frange importante de la population s’estime marginalisée. Elle chasse, dans plusieurs domaines, sur les terres de l’extrême droite.
Deuxième essai
Sahra Wagenknecht avait déjà fait une première tentative, fin 2018, en lançant un mouvement similaire, avant de renoncer six mois plus tard. Cette fois, cette marxiste convaincue pourrait profiter de la polarisation croissante de la société allemande et de l’impopularité de la coalition gouvernementale d’Olaf Scholz, à un moment où l’économie patine.