Israël-HamasLa trêve vole en éclats, reprise des combats à Gaza
L’armée israélienne a repris vendredi ses frappes dans la bande de Gaza, accusant le mouvement terroriste du Hamas d’avoir violé la trêve en vigueur depuis une semaine.
L’armée israélienne a repris vendredi ses frappes dans la bande de Gaza après d’intenses tractations dans la nuit pour une nouvelle reconduction de la trêve, accusant le Hamas d’avoir violé la pause en vigueur depuis une semaine. L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un tir de roquette, non revendiqué dans l’immédiat, depuis la bande de Gaza à une heure environ de l’échéance de la trêve qui était fixée à 7h locales (6h en Suisse).
Dans la foulée, des témoins ont fait part à l’AFP de vols intenses d’avions militaires et de drones dans les zones nord-ouest de la ville de Gaza. Quelques minutes après l’expiration, un journaliste de l’AFP a témoigné de frappes aériennes et de tirs d’artillerie israéliens sur cette ville. L’armée israélienne a confirmé avoir «repris» ses frappes sur une partie de ce territoire, accusant le Hamas d’avoir «violé» la trêve en tirant vers le territoire israélien.
Attaque terroriste meurtrière
Plus tôt dans la nuit, six Israéliens ont été libérés par le Hamas, après deux autres en journée, et sont rentrés en Israël, dans le cadre d’échanges avec des prisonniers palestiniens détenus en Israël. Côté israélien, les autorités ont réinstauré des restrictions qui étaient en vigueur avant la trêve. Dans plusieurs zones du pays, les écoles ne peuvent ainsi ouvrir que si elles sont dotées d’un abri aux normes afin de pouvoir se protéger contre les tirs de roquettes.
Signe aussi d’une situation toujours fragile, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël notamment, avait revendiqué une attaque meurtrière jeudi à Jérusalem fatale à quatre Israéliens, selon un nouveau bilan. Le Hamas s’était néanmoins dit prêt à prolonger la trêve dans la bande de Gaza, après un appel du secrétaire d’État américain Antony Blinken à poursuivre la pause des combats, à quelques heures de son expiration vendredi.
Fragile trêve
La trêve, prolongée à deux reprises après son entrée en vigueur le 24 novembre, avait mis fin à sept semaines de bombardements israéliens dévastateurs sur le territoire palestinien, en représailles à l’attaque terroriste d’une terrible barbarie lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien. Israël a estimé qu’environ 240 personnes avaient été prises en otage, notamment des femmes et de très jeunes enfants, et emmenées de force dans la bande de Gaza lors de l’attaque terroriste du 7 octobre, qui a fait environ 1200 morts en Israël, en majorité des civils.
Cette pause, négociée par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte, a permis la libération de dizaines d’otages qui avaient été enlevés par les terroristes du Hamas et retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre et de trois fois plus de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien.
«Clairement, nous voulons voir ce processus continuer à avancer», avait déclaré jeudi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. La trêve a permis la libération de 80 otages israéliens, des femmes et des enfants, et de 240 prisonniers palestiniens. Une vingtaine d’étrangers ou bi-nationaux, en majorité des Thaïlandais travaillant en Israël, ont également été libérés hors du cadre de l’accord.
Scénario jugé irréaliste
Sur la base de documents internes, le «New York Times» soutient d’ailleurs vendredi que des responsables israéliens avaient obtenu plus d’un an à l’avance le plan du Hamas visant à mener une attaque sans précédent contre Israël, mais avaient jugé ce scénario irréaliste. En représailles de cette attaque, Israël a promis d’«anéantir» le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, lançant le 27 octobre une offensive terrestre qui a duré jusqu'au début de la trêve.
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