Paris: Après des siècles, l’obélisque de la Concorde retrouve sa pointe dorée

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ParisAprès des siècles, l’obélisque de la Concorde retrouve sa pointe dorée

Le célèbre monument parisien, offert par l’Égypte à la France, avait déjà perdu son sommet, érodé au fil des millénaires, lorsqu’il est arrivé à Paris au XIXe siècle.

Le plus vieux monument de Paris a retrouvé mardi son esthétique d’origine.

Le plus vieux monument de Paris a retrouvé mardi son esthétique d’origine.

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Depuis le sol, le sommet doré de l’obélisque (appelé pyramidion) de la place de la Concorde à Paris semblait jusqu’ici pointu, il n’en était rien: une pointe y a enfin été installée mardi, rendant au plus vieux monument parisien son esthétique d’origine.

Offert par l’Égypte à la France en 1830 en reconnaissance du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, l’obélisque de Louxor, joyau du patrimoine international et symbole de la splendeur de l’histoire égyptienne, «est arrivé à Paris sans sa pointe érodée au fil des siècles», a expliqué Isabelle Morin-Loutrel, conservatrice des monuments historiques.

«Les hiéroglyphes et les bas-reliefs des tombes égyptiennes montrent des obélisques pointus. On ne sait pas depuis combien de temps l’obélisque de Louxor n’avait plus sa pointe, mais depuis probablement très longtemps», souligne la spécialiste.

Pyramidion resté inachevé

Le sommet de l’obélisque, érigé place de la Concorde en 1836 à l’initiative de Louis-Philippe, est resté à l’état de moignon jusqu’en 1998. Avec le mécénat de la Fondation Bergé-Saint Laurent, un pyramidion doré a alors été installé mais sans sa pointe, pour des raisons techniques. Resté inachevé, le sommet du pyramidion couronnant l’obélisque avait été dégradé par des volatiles.

La nouvelle pointe a été installée par Joanna Simon, apprentie aux Ateliers d’art Saint-Jacques et à la Fonderie Coubertin qui ont réalisé l’objet, sous les yeux notamment de la ministre française de la culture et de l’ambassadeur égyptien (à g.)

La nouvelle pointe a été installée par Joanna Simon, apprentie aux Ateliers d’art Saint-Jacques et à la Fonderie Coubertin qui ont réalisé l’objet, sous les yeux notamment de la ministre française de la culture et de l’ambassadeur égyptien (à g.)

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Érigé sous le règne de Ramsès II

Dans le cadre d’un nouveau chantier de restauration lancé en 2022, l’obélisque est désormais parfaitement pointu avec l’installation d’une pointe en acier recouverte de feuilles d’or, réalisée par les Ateliers d’art Saint-Jacques et la Fonderie de Coubertin, sous l’égide du Ministère de la culture.

Propriété de l’État français, l’obélisque de la place de la Concorde, sculpté dans une roche rose proche des granites, fait partie d’une paire érigée devant le temple d’Amon de Louxor il y a 3300 ans, sous le règne de Ramsès II. Il mesure 23 mètres de haut et pèse 220 tonnes, sans compter son piédestal de 240 tonnes.

(AFP)

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