FootballPour Constantin, «Nyon est le match-piège par excellence»
Après son coup d’arrêt à domicile contre Thoune, Sion entend se relancer ce vendredi à Colovray. Le boss de Tourbillon explique ce qui doit changer, en termes de mentalité notamment.
- par
- Nicolas Jacquier
Après la défaite contre Thoune, Christian Constantin (ici avec Didier Tholot, lors du récent derby contre Xamax) n’est pas intervenu devant le groupe, laissant faire son entraîneur pour que Sion retrouve des couleurs.
Pascal Muller/freshfocusLe match qui aurait pu ouvrir au FC Sion une autoroute en direction de la Super League a tourné au fiasco pour les Valaisans. En concédant sa deuxième défaite de l’exercice, chaque fois contre Thoune et chaque fois à domicile, devant son public, le club de Tourbillon a montré qu’il n’était pas intouchable et que son retour «programmé» en Super League ne ressemblerait en aucun cas à un long fleuve tranquille comme on pouvait l’imaginer, manifestement à tort.
Un retour sur terre intervenu au plus mauvais moment, juste avant la pause internationale.
«Quand on fait mal les choses, il convient de les corriger»
Le recul aidant, comment Christian Constantin a-t-il vécu ce nouvel échec et surtout à quoi l’attribue-t-il? «On n’a pas été bon du tout, à commencer par notre état d’esprit, répond-il. On a manqué de fraîcheur, sans jamais réussir à prendre conscience de l’enjeu. Et quand il s’est agi de conserver le match nul, on n’a pas été capable de le défendre. Ce soir-là, l’équipe n’a pas affiché la bonne mentalité. Quand on fait mal les choses, il convient de les corriger.»
Fraîcheur et tranquillité
C’est probablement ce à quoi s’est employé Didier Tholot durant une pause que Sion a aussi meublée par un match amical perdu 2-1 contre Lucerne à la Swissporarena. Avec deux axes prioritaires de travail: fraîcheur (à retrouver) et… tranquillité.
Laissant faire son staff, le boss de Tourbillon n’est pas intervenu, renonçant à s’exprimer devant l’équipe comme il avait coutume de le faire en pareilles circonstances. «Je n’allais pas remettre de l’huile sur le feu. J’ai laissé le soin à Didier (Tholot) de remettre l’équipe sur les rails.»
«Si l’on n’est pas concentré et déterminé comme il convient de l’être, on aura des emmerdes…»
Alors qu’il reste dix matches de championnat, Sion possède certes encore deux points d’avance sur son poursuivant bernois mais sa situation est devenue nettement moins inconfortable. «Il importe aujourd’hui de remettre l’église au milieu du village sans brûler ni jeter tout le positif que l’on a vu en 2024. Mais pour cela, il convient de faire en sorte que l’incendie ne se propage pas.»
Pour son retour aux affaires, le leader de Challenge League a rendez-vous ce vendredi soir à Colovray pour y affronter Nyon, l’une des équipes en forme du moment (coup d’envoi 19h30). «Les Nyonnais font un excellent championnat et vont aisément se maintenir, reprend Christian Constantin. Pour nous, c’est le match-piège par excellence. Si l’on n’est pas concentré et déterminé comme il convient de l’être, on aura des emmerdes…»
Lors de son premier passage à Colovray, le 25 août dernier, Sion l’avait péniblement emporté 2-1 grâce à un but du remplaçant Chipperfield tombé en fin de rencontre (83e). En décembre, le club de la Côte avait contraint les Valaisans au match nul à Tourbillon à la suite d’une réussite de Goumis inscrite au bout des arrêts de jeu (1-1, 90e+5).