FranceLe sinistre à bord du sous-marin nucléaire La Perle a pris fin
Lundi à la mi-journée, un feu a été détecté sur le sous-marin stationné à Toulon. Les autorités ont assuré que tout risque radioactif était écarté.
Le sinistre qui s’était déclaré sur le sous-marin nucléaire La Perle, actuellement en travaux à la base navale de Toulon, est terminé, a indiqué à l’AFP dans la nuit de lundi à mardi la préfecture maritime, précisant que tout risque radioactif est écarté. Ravagé par un spectaculaire incendie en juin 2020 alors qu’il était en maintenance à Toulon, le Perle avait dû subir de lourdes réparations à Cherbourg. Il avait ensuite regagné Toulon en octobre 2021 pour la finalisation des travaux intérieurs notamment.
Lundi à la mi-journée, une combustion «a priori de matériaux isolants» a été détectée «au niveau d’un local destiné au stockage de vivres» à l’avant du sous-marin, a précisé à l’AFP le porte-parole de la préfecture maritime Pierre-Louis Josselin. Une quarantaine de marins-pompiers de la base navale, renforcés par 52 marins-pompiers de Marseille, se sont alors attaqués à des «points chauds, c’est-à-dire une combustion sans flammes», en utilisant de l’eau pour faire baisser la température, a-t-il ajouté.
Plus tard dans la soirée, la préfecture maritime a précisé à l’AFP que «ces points chauds ont été éteints», précisant dans un communiqué que «par mesure de précaution, le sous-marin reste sous surveillance des équipes d’intervention». Les marins-pompiers de Marseille avaient pour leur part quitté les lieux.
Déjà un incendie à bord en 2020
«Il n’y a eu aucun risque radioactif, le sous-marin étant en arrêt froid», c’est-à-dire chargé en combustible nucléaire dans sa partie arrière, «mais le réacteur à l’arrêt», avait précisé plus tôt dans la soirée Pierre-Louis Josselin, indiquant que des prélèvements ont été effectués pour s’assurer de l’absence de risques. Si la préfecture maritime avait d’abord évoqué un «incendie» dans un communiqué, il a préféré parler de «combustion sans flammes».
Les causes du sinistre n’ont pas été déterminées à ce stade, a-t-il ajouté. Naval Group mène les travaux sur ce bâtiment militaire. «Ce sinistre n’était pas comparable à celui de 2020, qui était un feu industriel, avec des flammes importantes», selon le porte-parole de la préfecture maritime. Il n’a pas pu préciser s’il y aurait des conséquences sur le retour dans le cycle opérationnel du sous-marin, prévu initialement au premier semestre 2023.
La remise en état du Perle est un élément important de la stratégie de la marine qui se fonde sur la présence de six sous-marins nucléaires d’attaque, dont l’une des missions est d’appuyer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), mais aussi d’escorter le porte-avions Charles-de-Gaulle, éléments clefs de la dissuasion française.