Emmanuel Macron: Les «partis de gouvernement» refusent de «participer à une coalition»

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Emmanuel MacronLes «partis de gouvernement» refusent de «participer à une coalition»

Le président français a déploré cet état de fait, soulignant «la période exceptionnelle» que le nouveau gouvernement doit affronter.

AFP

Emmanuel Macron a déploré lundi le refus des «partis de gouvernement» de participer à «toute forme de coalition», en préambule du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne. «Il convient de prendre acte de l’absence de volonté des partis de gouvernement de participer à un accord de gouvernement ou toute forme de coalition», a-t-il déclaré selon quelques images retransmises par l’Élysée.

Le président et sa cheffe du gouvernement avaient chacun consulté les différentes forces politiques représentées à l’Assemblée nationale, avant le remaniement, qui a été particulièrement mal accueilli par les partis s’opposant à Macron.

«Période exceptionnelle»

Le chef de l’État a souligné la «période exceptionnelle» que le nouveau gouvernement doit affronter, «la guerre revenue sur le sol européen qui frappe d’abord l’Ukraine mais (qui) est au cœur de conséquences profondes pour nos sociétés, pour le projet européen, pour notre économie, la vie de nos compatriotes».

«Période exceptionnelle sur le plan des transitions que nous avons à vivre (...) compte tenu également de la situation politique du pays», a-t-il ajouté, en citant le «défi écologique» et les «grandes transitions démographiques». «Celle-ci impose au gouvernement beaucoup de volontarisme, d’ambition, parce que notre pays a besoin de réformes, de transformation (...) Il a besoin aussi d’esprit de responsabilité pour bâtir des compromis exigeants», a-t-il insisté.

«Vous aurez à tenir dans ce contexte de guerre qui change en profondeur beaucoup de choses, a-t-il également souligné, en estimant que «cela n’a pas été suffisamment intégré dans le débat public français».

Repenser en profondeur

Le président a insisté sur la nécessité de «profondément transformer l’action collective», de repenser «en profondeur nombre de nos politiques» avec «les élus locaux, l’ensemble de nos administrations, les partenaires que sont les entreprises, les associations, les citoyens», et de mener les réformes avec des déficits publics «soutenables».

«Bâtir l’indépendance du pays et les progrès pour nos compatriotes (...), ça suppose de savoir investir, transformer, bâtir. Mais l’indépendance du pays et les progrès ne se financent que rarement sur des déficits non financés, en tout cas non soutenables, et l’indépendance réelle du pays ne se fait pas sans transformation profonde et beaucoup d’exigence», a-t-il encore averti.

(AFP)

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