Session: Le Parlement veut en finir avec le commerce des chiots maltraités

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SessionLe Parlement veut en finir avec le commerce des chiots maltraités

Le Conseil des États a tacitement adopté lundi soir une motion du National en ce sens.

Christine Talos
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Christine Talos
Quelque 50’000 nouveaux chiens sont déclarés chaque année en Suisse; plus de la moitié viennent de l’étranger.

Quelque 50’000 nouveaux chiens sont déclarés chaque année en Suisse; plus de la moitié viennent de l’étranger.

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Après le National, le Conseil des États a décidé de mettre fin au commerce de chiots maltraités. Il a accepté tacitement une motion de Martina Munz (PS/SH) qui demandait que le Conseil fédéral édicte des dispositions contraignantes permettant aux autorités d’échanger rapidement des données relatives à l’importation et au commerce de chiots issus de l’étranger.

«Quelque 600’000 chiens vivent en Suisse. Mais seuls 50% d’entre eux sont nés chez nous, ce qui signifie que 50% sont importés, la plupart du temps quand ils sont des chiots», a rappelé Maja Graf (Verts/BS) au nom de la commission. La pandémie a renforcé le phénomène et l’importation illégale a explosé. «Il est donc nécessaire d’agir même si on ne peut pas faire grand-chose contre l’importation illégale en soi», a-t-elle avancé. «Mais il est important d’améliorer l’échange international de données. Car des criminels bien organisés au niveau international sont à l’œuvre dans ce domaine», a-t-elle expliqué.

Le Conseil fédéral appuie la motion

Dans sa motion, Martina Munz relevait que quelque 50’000 nouveaux chiens étaient déclarés chaque année, dont plus de la moitié viennent de l’étranger. «Ils sont nombreux à être élevés et détenus dans les pires conditions. Les chiots, souvent séparés de leur mère et du reste de la portée bien trop tôt, sont mal sociabilisés, malades ou affaiblis. Quant aux mères, elles sont forcées de vivre dans des conditions déplorables», soulignait-elle.

Le Conseil fédéral soutenait lui aussi le texte. «Il existe aujourd’hui un manque de base légale pour communiquer dans toute une série de cas; ce problème doit être résolu», a admis le ministre de l’Intérieur, Alain Berset.

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