Football: YB s’apprête à vivre un enfer à Belgrade

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FootballYB s’apprête à vivre un enfer à Belgrade

Les Bernois vont disputer ce mercredi dans la capitale serbe leur deuxième match de Ligue des champions. Gérard Castella se souvient du dernier déplacement au Marakana où l’accueil est souvent chaud bouillant.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Les supporters de l’Étoile Rouge de Belgrade mettent généralement une ambiance bouillante dans leur stade.

Les supporters de l’Étoile Rouge de Belgrade mettent généralement une ambiance bouillante dans leur stade.

imago images/Camera 4/International

Alors que l’avion s’apprête à décoller pour Belgrade, les joueurs de Young Boys savourent les deniers moments de tranquillité avant de rejoindre la capitale serbe. Jean-Pierre Nsame et ses copains bernois sont tous conscients que ce mercredi soir au stade de Marakana ils vont vivre l’enfer avec un public patriote qui a la réputation d’être chaud bouillant.

Responsable de la formation de YB, Gérard Castella se souvient très bien du dernier déplacement des champions de Suisse dans ce chaudron où les Helvètes avaient été éliminés, il y a quatre ans, lors des barrages de la Ligue des champions, avec un 1-1 insuffisant à l’extérieur après avoir partagé l’enjeu à l’aller (2-2).

Après leur défaite lors du premier match face à Leipzig, Young Boys n’a pas le choix. Il doit au moins ramener un point de Belgrade.

Après leur défaite lors du premier match face à Leipzig, Young Boys n’a pas le choix. Il doit au moins ramener un point de Belgrade.

AFP

«Il y a une sacrée ambiance, c’est vrai, sourit le technicien genevois. C’est vraiment très très chaud, avec un couloir qui nous amène au terrain où, sur 200 mètres, tu vis l’enfer (voir vidéo ci-dessous). C’est juste avant de sortir du tunnel et d’affronter 50’000 fanatiques qui t’accueillent comme il se doit. On va devoir faire attention car on a un ou deux Kosovars avec nous qui vont se faire chambrer, y compris lors de notre rencontre avec les jeunes de la Youth League dans l’après-midi. Maintenant, je ne sais pas comment ça sera ce mercredi, mais lors du dernier match de championnat, samedi, il n’y avait que 2000 à 3000 personnes pour la venue de Nis.»

«C’est vraiment très très chaud avec un couloir qui nous amène au stade où sur 200 mètres, tu vis l’enfer.»

Gérard Castella, responsable de la formation de Young Boys

Troisième du championnat de Serbie, derrière le Partizan Belgrade et Backa Topola, l’Étoile Rouge s’est imposée 1-0 avec un but à la 13e de Mirko Ivanic. «Ils sont pas mal offensivement, mais connaissent des problèmes défensifs», explique Gérard Castella, qui n’a pas été chargé officiellement par son employeur de décortiquer leur jeu (il y a un scout pour la première équipe qui s’en est occupé), mais qui a tout de même jeté un œil sur ce qui attend YB mercredi soir.

Gérard Castella voit bien les Bernois ramener au moins au point de Belgrade.

Gérard Castella voit bien les Bernois ramener au moins au point de Belgrade.

Andy Mueller/Freshfocus

«Ce n’est plus l’Étoile Rouge de Belgrade d’il y a 20 ans, glisse l’ex-entraîneur de Servette et des sélections suisses espoirs. Les Serbes ont toujours de bons joueurs issus de leur formation mais ils ont un peu perdu leur tradition. C’est de plus en plus compliqué pour les jeunes de gagner leur place. C’est devenu un club multiculturel comme la plupart des équipes en Europe avec passablement de joueurs étrangers. Ils font également énormément de trading.»

«On doit miser sur quatre points contre Étoile Rouge si on veut passer, car je ne vois pas où on peut en faire d’autres.›»

Gérard Castella, responsable de la formation des Young Boys

Après s’être incliné lors du premier match de sa poule G (défaite 3-1 à Berne contre Leipzig), Young Boys n’a pas le choix s’il entend terminer troisième de ce groupe, qui comprend aussi Manchester City, et être récupéré en Europa League. «On doit miser sur quatre points contre Étoile Rouge si on veut passer, car je ne vois pas où on peut en faire d’autres», renchérit un Gérard Castella convaincu que Jean-Pierre Nsame et les joueurs de la capitale vont sortir un gros match mercredi.

«Quand tu joues en Champions League, tout le monde est forcément plus focalisé sur cette compétition où il y a plus d’attente qu’en championnat suisse, la motivation n’est plus la même», reconnaît le Genevois, qui ajoute: «En plus, les joueurs adorent cette ambiance de chaudron comme à Belgrade.»

Puisqu’on leur promet l’enfer, ils ne vont pas être déçus!

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