Faux billetsArrêtés lundi à la frontière suisse, ils écopent de deux ans jeudi en France
Les deux Italiens avaient été interpellés à la douane de Thônex-Vallard, avec, dans le coffre de leur voiture, 19’252 faux billets de 200 euros, pour un montant supposé de 3,8 millions.
- par
- François Treuthardt
Jeudi, deux Italiens ont été condamnés, en comparution immédiate, à deux ans de prison ferme par le Tribunal de Thonon-les-Bains (France), après avoir été arrêtés en possession de valises remplies de billets grossièrement contrefaits, dissimulés sous de vraies coupures.
Lundi après-midi, les deux hommes de 62 et 63 ans, qui arrivaient de Suisse, ont été interceptés à la frontière, à la douane de Thônex-Vallard. Les forces de l’ordre ont découvert, dans le coffre de leur véhicule, de très nombreuses liasses de billets de 200 euros, a rapporté, vendredi, le parquet de Thonon-les-Bains, confirmant une information du «Dauphiné libéré».
Avec la mention «fac-similé»
Les billets de banque étaient rangés par liasses recouvertes de plastique, avec de vraies coupures visibles sur le haut des piles, un type de conditionnement utilisé par les escrocs pour des arnaques aux opérations de change ou à l’achat de biens, dit «rip deal».
Un comptage a permis d’établir que seuls 150 billets étaient authentiques, pour une valeur de 30’000 euros. Les autres coupures, soit un total de 19’252 faux billets de 200 euros, étaient contrefaites de façon grossière – ils portaient même la mention «fac-similé» – pour un montant supposé de 3,8 millions d’euros.
Ils voulaient se débarrasser d’argent sale
Les deux hommes, jugés jeudi, ont indiqué à l’audience qu’ils entendaient se débarrasser d’«argent sale», sans préciser davantage l’origine des fonds. «Ils ont été condamnés, pour le chef de blanchiment (de 30’000 euros), à deux ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français. Le tribunal a ordonné la confiscation de la somme saisie et ordonné l’incarcération immédiate des deux prévenus», a précisé le procureur de Thonon-les-Bains, Bruno Badré.