Formule 1: Ferrari ne vise pas le titre

Lewis Hamilton l’a révélé vendredi: il sera co-producteur d’un film sur la Formule 1, au sein duquel Brad Pitt jouera un ancien pilote sur le retour! «Je ne peux pas trop en parler, parce que rien d’officiel n’a été annoncé, mais oui, j’y travaille depuis un certain temps avec Brad, a lâché Lewis Hamilton. Je suis très impliqué dans le scénario, j’y passe du temps avec lui, c’est très spécial. J’aimerais que nous réussissions ce film. Parce que pour être franc, jusqu’ici, les films qui parlaient de F1… si on les regarde… je ne peux pas dire qu’ils aient été très spectaculaires (ndlr: c’était même de vrais navets!). On veut que ça change. On veut montrer à quel point ce sport est fantastique à des gens qui ne le connaissent pas. Mais on veut aussi conserver l’esprit de la course. Ça, c’est ma part du boulot.»

Le Britannique a ajouté qu’il ne jouera pas lui-même dans le film, ni aucun des autres pilotes actuels. «Beaucoup de monde est impliqué, et bien sûr il faudra tourner des scènes de course qui vont nécessiter de vrais pilotes. Mais nous ne sommes pas des acteurs, et nous ne voulons pas que le film soit raté. Pour les rôles, nous ne travaillerons qu’avec des acteurs professionnels.»

L’écurie championne en titre, Mercedes, a amené une voiture profondément remaniée à Bakou. En fait, il s’agit presque d’une nouvelle monoplace, mais qui n’a pas du tout résolu les problèmes du début de saison.

Le vendredi, c’était même presque pire: «Il ne suffira pas que nous trouvions des réglages adaptés. Nous devons changer la voiture de manière fondamentale», admet Andrew Shovlin, le patron des ingénieurs de l’écurie. «On manque d’adhérence dans les virages lents, les pilotes se plaignent des secousses dans la ligne droite, et notre vitesse de pointe n’est pas fantastique. On n’est pas bien.»

Le plus difficile, selon Lewis Hamilton, ce sont les bosses. «Ces chocs sont terribles ici, j’ai mal partout», disait-il après la première journée d’essais.

George Russell n’en peut plus des chocs qui agitent sa monoplace. Il pense que la Formule 1 devrait en discuter de manière globale: «Ces voitures roulent si près du sol qu’elles tapent la piste dans tous les virages rapides. C’est pareil pour tout le monde. Franchement, je ne vois pas d’avenir à ces voitures, parce que je ne vois pas comment nous pourrions rouler comme ça pendant les quatre prochaines saisons (ndlr: jusqu’au changement de règlement en 2026). Il faut qu’on en parle, parce que nous sommes tous dans le même bateau…»

Les essais du vendredi ont permis à Charles Leclerc de signer le meilleur chrono, mais le Monégasque affirme que cela n’est pas significatif. «Nous n’étions pas à fond, et nos adversaires (ndlr: les Red Bull) non plus. Tout ce qu’on sait, c’est que nous avons un bon rythme de course, et c’est une bonne nouvelle.»

A un moment, pendant les essais libres, Charles Leclerc a senti une baisse de puissance de son moteur et a demandé à la radio ce qu’il devait faire. «En fait, ce n’était pas un problème du V6, s’amusait-il. C’est moi! J’ai oublié que j’avais changé un réglage qui m’a fait perdre de la puissance! Donc rien de grave.»

Bien sûr, après l’échec de Monaco (les deux Ferrari partaient en première ligne mais n’ont pas remporté la course en raison d’erreurs stratégiques), les responsables de la Scuderia se sont réunis pour analyser les erreurs commises. «Nous avons appris beaucoup de choses, commente Charles Leclerc. Après chaque course, nous passons en revue ce qui s’est passé. Et à Monaco, il y avait beaucoup à analyser, de nombreuses erreurs avaient été commises. Et je me sens rassuré, parce que nous avons découvert pourquoi ces erreurs l’ont été. Nous avons les réponses, et évidemment, je suis certain que ces erreurs ne se reproduiront plus. Nous devons tout réussir à la perfection. Si c’est le cas, je suis persuadé que nous pouvons décrocher un bon résultat ce week-end.»

Mattia Binotto, le patron de Ferrari, a douché les espoirs des tifosi pour la saison: «Gagner des courses est une chose, remporter le championnat en est une autre. Nous ne sommes pas encore en position de viser le titre cette année.» S’il dit vrai, pour l’écurie Red Bull, le boulevard est grand ouvert jusqu’au titre 2022!

Au cours du week-end de Monaco, Zak Brown, le patron de McLaren, a laissé entendre que la place de Daniel Ricciardo au sein de son écurie n’était pas garantie, même si son contrat court jusqu’à fin 2023.

A Bakou, l’Australien n’en était guère ému: «Je ne suis pas surpris des propos de Zak. Peut-être qu’au fil des années, je me suis immunisé contre ce qu’on peut lire dans les journaux. Je n’accorde pas trop de valeur à ce que Zak a dit, et je sais que les phrases sont souvent sorties de leur contexte. Parfois, je fais pareil, je dis aux journalistes des choses qui n’ont pas tellement de sens. C’est juste parce que j’aime parler! Alors je ne suis pas du genre à relire la phrase de Zak et me demander ce qu’il a voulu dire. Je connais les faits, et mon contrat avec l’équipe. Ça me suffit.»

La Fédération Internationale de l’Automobile (la FIA) a émis l’idée de plafonner le salaire des patrons des équipes et ceux des pilotes, qui n’entrent pas, pour l’instant, dans le cadre de la limitation de budget des écuries, fixé à 141,2 millions de dollars par an pour 2022.

A Bakou, tous les pilotes ou presque sont contre cette mesure! «Cela risquerait d’avoir de sérieuses conséquences pour les jeunes pilotes, remarque ainsi Max Verstappen. Un sponsor ou un mécène pourrait hésiter avant de suivre un jeune, puisqu’ensuite il ne pourrait plus récupérer son investissement avec de gros salaires.»

Fernando Alonso s’en amusait. «L’argent, de toute façon, n’est pas notre motivation. Hem… ça dépend, en fait. C’est combien, ce plafond de salaire???»

Pour l’instant, aucun détail n’a encore été donné par la FIA, mais l’idée ne semble plaire à aucun pilote. Quelle surprise!