FootballNoël Le Graët: le soutien au championnat féminin, «c'est difficile»
Critiqué pour le manque d'investissement dans le championnat féminin, le président de la Fédération française a répondu qu'il n'y avait pas assez de monde dans les stades. Malgré les records.
- par
- Rebecca Garcia
Les records d’audiences dans de nombreux championnats ne suffisent pas. «Le nombre de licenciées continue de progresser. […] mais pour le championnat, oui, c’est difficile», a indiqué Noël Le Graët, dans le Journal du Dimanche.
Le patron de la Fédération française de football a ainsi répondu à des propos qu’Ada Hegerberg, la star norvégienne de l’Olympique Lyonnais, avait tenus en février dernier. Elle réagissait à la candidature de la France à l’organisation de l’Euro féminin 2025. «Organiser des compétitions internationales c’est bien. S’investir dans notre championnat, c’est mieux», avait souligné la première Ballon d’or de l’histoire.
Sans faire allusion uniquement aux investissements, elle évoquait aussi un problème de mentalité qu’il fallait changer. Pendant longtemps, les équipes féminines n’avaient que peu d’infrastructures, voyageaient uniquement en classe économique – pendant que leurs collègues masculins partaient en classe affaires – et disposaient de primes nationales dérisoires.
Plusieurs fédérations ont récemment décidé d’y remédier. L’Irlande, les États-Unis ou encore l’Espagne versent désormais la même somme aux équipes masculines et féminines.
La Fédération espagnole, très active sur les réseaux sociaux, promet de nouvelles compétitions et un meilleur développement du football féminin. Le pays a notamment accueilli un Clásico féminin, particulièrement attendu. Plus de 90’000 personnes s’étaient déplacées au Camp Nou pour voir le FC Barcelone vaincre le Real Madrid en Ligue des championnes, fin mars. Ce n’est pas le championnat, mais cela reste la preuve que les équipes produisent du spectacle.
En France, le record d'affluence pour un match de clubs a lui aussi été battu cette année, lors de la demi-finale retour de C1 entre le PSG et l'Olympique lyonnais. Plus de 43'254 personnes s'étaient alors rendues au Parc des Princes. Mais en championnat, les Parisiennes doivent généralement s'exiler au Stade Georges Lefèvre (capacité: 2164 places).