BelgiqueBaronne de Verbier assassinée: «Ce n’était pas une belle-mère méchante»
Le baron Guy Ullens de Schooten a dit sa vérité sur son épouse, qui a été abattue par son fils, Nicolas Ullens.
- par
- R.M.
Le 29 mars dernier à Lasne, en Belgique, Nicolas Ullens avait assassiné sa belle-mère, la baronne Myriam Ullens de Schooten, 70 ans. Il avait tiré six fois sur la baronne, qui était en voiture avec son mari et père du tueur, le baron Guy Ullens de Schooten.
Cette semaine a eu lieu en Belgique la reconstitution du crime. À cette occasion, Guy Ullens de Schooten a donné de la voix dans la presse belge via son avocate. Il entend ainsi rétablir la vérité sur son épouse, qui était domiciliée à Verbier, en Valais, avec une fondation caritative établie à Orsières. «Elle n’était pas une belle-mère méchante», a-t-il fait savoir.
Si Nicolas Ullens a abattu sa belle-mère, selon la presse belge, c’est avant tout pour une question de gros sous, le baron et la baronne étant multimillionnaires. Mais aussi suite à un profond ressentiment: le tueur de 57 ans se serait senti rejeté, écarté voire humilié par cette «méchante belle-mère».
Le mari de la défunte veut donc aujourd’hui démentir cette image et dire sa vérité sur sa «Mimi» et la situation familiale. Le baron de 88 ans «a été à la fois témoin et victime d’actes d’une violence inouïe. Il est indéniablement en proie au chagrin, à la colère et à bien d’autres sentiments. En outre, il a régulièrement lu des choses sur son grand amour qu’il veut corriger. Certaines choses sont manifestement fausses. Certains font de Mimi une belle-mère méchante. Pour lui, c’est totalement inacceptable. Ce n’était absolument pas le cas», a déclaré Nathalie Buisseret, son avocate, relate 7sur7.
Procédure contre leur père
Myriam et Guy Ullens de Schooten étaient mariés depuis plus de 30 ans. Le baron a quatre enfants, nés d’une union précédente, dont Nicolas, le tueur. La baronne avait, elle, deux enfants, également nés avant son mariage avec Guy Ullens de Schooten.
L’avocate du baron explique qu’il y a bien eu une cassure avec ses enfants, financièrement, il y a une dizaine d’années. «Les quatre enfants ont soudainement entamé une procédure judiciaire pour faire geler une partie de ses biens. Ils voulaient disposer eux-mêmes de sa fortune. En fin de compte, le tribunal s’est prononcé contre les quatre enfants», raconte-t-elle.
Selon elle, le baron a alors coupé les vivres à ses quatre enfants. «Il avait toujours été très généreux avec tous ses enfants. Il leur offrait des cadeaux, leur faisait des dons et les aidait à acheter des maisons dans le pays et à l’étranger. Il les a également aidés à créer des entreprises. D’ailleurs, il l’a fait et le fait encore aujourd’hui pour tous ses petits-enfants, y compris ceux de ses enfants», explique l’avocate.
Une «relation compliquée»
Selon l’avocate, la baronne n’était donc pas responsable des difficultés qui pouvaient exister entre son époux et ses quatre enfants. «Les quatre enfants du baron ont toujours vécu difficilement le fait que leur mère ait été remplacée par une autre femme. Leur relation a donc été compliquée dès le début. Mais la baronne a toujours essayé de se rattraper jusqu’à la fin. Le 31 janvier, par exemple, elle a organisé une fête d’anniversaire pour son mari, qui fêtait ses 88 ans. Elle a invité tous ses enfants au restaurant, y compris Nicolas. Plus encore: elle a veillé à ce que Nicolas ait la place à côté de celle de son papa», raconte-t-elle.
L’assassin, de son côté, s’est «effondré» lors de la reconstitution en étant confronté à ses propres actes. «Il a d’énormes regrets et les a exprimés à nouveau», a indiqué Dimitri De Béco, son avocat.