Football fémininNils Nielsen: «Sur un match, tout est possible»
L’équipe de Suisse, qui récupère Ramona Bachmann, n’aborde pas le choc au sommet contre l’Italie dans les meilleures conditions, mardi à Thoune. Pourtant, elle va tout donner.
- par
- Florian Paccaud
L’Italie est favorite du choc au sommet de mardi face à la Suisse, dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde 2023. Au début de cette campagne qualificative, Nils Nielsen mentionnait que c’était du 55% en faveur de la Squadra Azzurra.
«Au vu des circonstances, ce pourcentage est un peu plus élevé aujourd’hui, a reconnu le sélectionneur national lundi en conférence de presse. Mais sur un match, tout est possible. Nous allons tout donner pour obtenir un bon résultat».
Les circonstances? Les cadres de la Nati – Lia Wälti, Ana-Maria Crnogorcevic, Coumba Sow, Luana Bühler – ne sont pas au meilleur de leur forme, de même que Ramona Bachmann, qui a manqué le déplacement en terres roumaines à cause du Covid. Désormais rétablie, la joueuse du PSG sera d’attaque, mardi à la Stockhorn Arena (17 h 45).
La précieuse expérience de Bachmann
«Impossible de savoir si elle peut jouer toute la rencontre», prévient l’entraîneur. Son absence s’était fait particulièrement ressentir lors du match contre la Roumanie, vendredi dernier à Bucarest (1-1). «Son retour est très important, assure la capitaine Wälti. C’est une joueuse essentielle depuis de nombreuses années. Elle a une énorme expérience qui va nous être extrêmement précieuse.»
Malgré le nul de vendredi, l’équipe de Suisse, qui s’était imposée 1-2 à Palerme en novembre, aborde cette affiche en tant que leader du groupe G, avec un point d’avance sur les Transalpines. Un partage des points à Thoune ferait grandement les affaires de la Nati, avant les deux derniers matches de qualification, en Croatie puis face à la Moldavie, début septembre. En cas de défaite, elle devrait alors passer par des barrages compliqués (lire encadré).
La contre-performance réalisée en Roumanie peut-elle laisser des traces? «Vendredi, après le match, nous étions toutes très déçues de notre performance, avoue la meilleure joueuse helvétique en 2021. Le jour suivant, nous avons analysé notre partie à la vidéo et nous nous sommes rendu compte que nous nous étions créé vraiment beaucoup d’occasions. Et ce résultat n’a pas affecté notre détermination.»
Le casse-tête des barrages
Une Italie en grande forme
Pour résister aux Transalpines, la Suisse devra réaliser une performance encore plus aboutie que lors du succès en Sicile. «Actuellement l’Italie est très très forte, meilleure qu’en automne dernier. Elle possède des joueuses de classe internationale à presque tous les postes, observe le sélectionneur suisse. En 2022, elle a récupéré toutes ses joueuses et réalisé de grosses performances, éliminant le Danemark puis la Norvège, avant de tenir en échec la Suède (ndlr: défaite aux penalties lors de la finale de l’Algarve Cup). Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle va nous battre.»
«Il faudra être très solide défensivement, prévient Lia Wälti. L’Italie sera sous pression, elle devra marquer un but. Cela va nous ouvrir des espaces. À nous d’en profiter. Mais il faudra nous montrer plus réalistes que face aux Roumaines. Donc être plus tranquilles devant le but.»
La Suisse va-t-elle présenter un visage particulièrement défensif? «Nous devons faire un point, répond Nils Nielsen. Nous ne pouvons pas nous contenter de défendre, sinon on ne tiendra pas 90 minutes. Nous devons nous montrer entreprenants.» Des propos qui inaugurent un superbe spectacle pour cette finale de groupe qui devrait se jouer devant plus de 5148 spectateurs, établissant un nouveau record d’affluence pour l’équipe de Suisse féminine.