AllemagneUn dirigeant pro-vaccins reçoit des menaces, la police agit
Mercredi, la police est intervenue après des menaces de mort sur une chaîne Telegram anti-vaccins à l’encontre d’un ministre-président d’un land allemand.
![Michael Kretschmer a été l’objet de menaces de la part d’anti-vaccins. Michael Kretschmer a été l’objet de menaces de la part d’anti-vaccins.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/ce7d2d78-0791-41d0-b2f4-9db5df9b2508.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1368&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=1c71af7bab5aa4bb1a05b2f949d4d55f)
Michael Kretschmer a été l’objet de menaces de la part d’anti-vaccins.
AFPLa police criminelle de la région de Saxe (ex-RDA), assistée de forces d’intervention spéciales, procédait mercredi matin à une intervention à Dresde après des menaces de morts visant, sur une chaîne Telegram anti-vaccins, le ministre-président du land, ont annoncé les autorités.
Cette opération, menée sur plusieurs sites à Dresde, fait suite à l’infiltration de journalistes de la chaîne publique ZDF dans un groupe de la messagerie cryptée Telegram sur lequel auraient été selon eux émises des menaces de mort contre Michael Kretschmer, ministre-président CDU favorable à la vaccination.
«Les déclarations de certains membres du groupe laissaient supposer qu’ils pourraient être en possession d’armes réelles et d’arbalètes», a précisé dans un communiqué la police, sans indiquer si des arrestations ont eu lieu.
Enquête ouverte
La justice avait ouvert une enquête au lendemain de la diffusion le 7 décembre de l’émission, qui avait révélé les contenus des messages de ce groupe Telegram avec une centaine de membres «liés par leur opposition au vaccin, à l’État et la politique sanitaire actuelle», selon le parquet.
Des messages audio appelaient à s’opposer, «si nécessaire avec des armes», aux mesures en vigueur, visant notamment les responsables politiques et Michael Kretschmer en particulier. La justice soupçonne «la préparation d’un crime violent grave qui menace l’État», a expliqué la police de Saxe sur Twitter.
Violente quatrième vague
Début décembre, des opposants aux restrictions anti-Covid se sont bruyamment rassemblés devant le domicile de la ministre de la Santé de Saxe, avec des torches et des sifflets, suscitant l’indignation de la classe politique.
Face à une violente quatrième vague de la pandémie, le gouvernement a décidé de durcir les restrictions visant les personnes non vaccinées désormais privées d’accès à la plupart des lieux publics, restaurants et commerces non essentiels.
Le nombre d’opposants aux mesures sanitaires prêts à la violence se situerait en Allemagne entre 15’000 et 20’000, a estimé mardi dans une interview au journal Bild le responsable du parti social-démocrate Sebastian Fiedler, expert des sujets de sécurité.