CyclismeLa Roland Cycling Team veut retrouver une identité suisse
Israel-Premier Tech a quitté le sponsoring de la formation vaudoise du World Tour. L'occasion pour son manager, Ruben Contreras, de continuer dans une optique 100% suisse avec sa troupe.
- par
- Robin Carrel
Cela faisait deux saisons que la formation du Palinzard était sponsorisée conjointement par la structure de l'homme d'affaires israélo-canadien Sylvan Adams. Un philanthrope québécois qui met beaucoup, beaucoup de moyens dans le cyclisme masculin. Mais dès 2024, l'équipe sise à Champagne (VD) va retrouver sa liberté «d'un commun accord», a tweeté Israel-Premier Tech dimanche dernier. L’écurie suisse, elle a forcément perdu pas mal de plumes dans l'affaire...
«C'était la moitié du financement, indique son manager, Ruben Contreras. Mais heureusement, avec La Fabrique Cornu, des petites et moyennes entreprises du coin et mon groupe de société Cogeas, on s'en sort quand même. Nous sommes bien sûr ouverts à d'autres soutiens et pourquoi pas à un co-sponsor qui pourra mettre son nom sur celui de l'équipe. Et si c'est Suisse, comme le Gruyère, Swiss ou le Vacherin par exemple, c'est encore mieux! Ce serait même joli.»
Car l'entrepreneur des hauts de Lausanne veut profiter du retrait de la structure israélienne pour retrouver une identité au maximum helvétique. «Parce qu'on n'est pas qu'une équipe du World Tour dans les pelotons féminins, on veut aussi trouver la future coureuse suisse qui ira au plus haut niveau, a expliqué celui dont la structure veut également développer le réseau de courses dans son pays. Un contre-la-montre, appelé «Roland bouge», est sur le point d'être inscrit à l'Union cycliste internationale et huit épreuves régionales et nationales s'apprêtent à être mises en place.»
«C'est pour ça aussi qu'on voulait retrouver un sponsoring totalement suisse, continue Contreras. On n'est pas fâché avec Sylvan Adams, au contraire, mais on avait des visions différentes. Mais pour qu'on arrive à ce qu'on veut faire, il faut que les sponsors suivent. Et ça, c'est compliqué. Nous en avons contacté plein, et de haut niveau. Mais on s'en sort parce qu'on a créé un club de fans, où les PME peuvent investir de plus petits montants. Et là, ce sont toutes des entreprises d’ici.»
Mais le boss de la Roland Cycling Team, de mère bernoise et de père salvadorien, n'oublie pas non plus son autre contrée en Amérique centrale. Ses coureuses vont y passer quelques jours en stage et il y organise depuis peu des courses de premier plan, qui sont inscrites au calendrier UCI. Elles auront lieu au mois de mars, du 4 au 13.
Et puis le Lausannois a aussi droit à un joli plaisir personnel, cet hiver, en ayant droit à un fournisseur de machines qui le font rêver: la marque Pinarello. Autant dire qu'il n'est pas le dernier à l'avoir enfourchée pour tester la bicyclette qui équipera sa troupe…