Les hackers ne s’arrêtent plusAu tour du site de l’aéroport de Genève d’être mis hors service
Le groupe NoName, qui revendique une série d’attaques contre des sites en Suisse, continue mardi à publier sa liste de cibles.
- par
- Yannick Weber
Le groupe de pirates informatiques NoName n’a pas mis fin à ses attaques contre des sites Internet suisses. Mardi matin, ils ont annoncé avoir pris pour cible l’armée suisse. «Le portail des forces armées a été planté», ont-ils écrit sur Telegram. Peu avant 11h, le site Internet de l’armée était en effet indisponible mais l’était de nouveau sur le coup de 13h. «Alors que les autorités suisses continuent de fournir des armes aux nazis ukrainiens, nous continuons de punir les portails russophobes», ajoutent-ils.
Ce ne sont pas que les sites officiels qui sont ciblés. Mardi, les hackers ont ajouté à leur liste l’aéroport régional de Berne, dont le site est HS en fin de matinée. Dans l’après-midi, c’est même le site de l’aéroport de Genève qui a été rendu indisponible. «Notre site est touché, confirme Ignace Jeannerat, porte-parole de l'aéroport. Mais cela n'a aucun impact sur les opérations, et ne perturbe pas le trafic. Notre application continue, elle, de fonctionner.»
Aucune donnée volée
Le Centre national pour la cybersécurité (NSCS) confirme, mardi, que les attaques se poursuivent et que «l'intensité est exceptionnellement élevée». D’autant que «les attaquants adaptent leurs vecteurs d'attaque aux mesures de défense. Il est donc possible que de nouvelles interruptions se produisent», indique sa porte-parole Manuela Sonderegger.
Lundi, c’était au tour de La Poste. L’accès des clients via leur login a notamment été affecté. La situation a pu rentrer dans l’ordre mardi. «À aucun moment les données n’ont été mises en danger ou concernées par l’attaque», rassure la porte-parole Nathalie Dérobert Fellay. Une task force de La Poste travaille avec le NSCS pour la suite du dossier.
Quant aux CFF, aussi touchés par une attaque lundi, ils ne confirment pas qu’il s’agit du même groupe de hackers. Celui-ci n’a d’ailleurs pas revendiqué d’attaque mais l’a fait pour la compagnie ferroviaire suisse Südostbahn.
Les sites touchés à Berne
Lundi, une série de sites liés à la Confédération avaient déjà été rendus indisponibles. Parmi eux, FedPol, le Département de l’intérieur, celui de justice et police et l’Office fédéral des douanes. Mardi matin, ceux-ci étaient tous à nouveau accessibles au public. Ce qui n’a pas empêché le groupe, lundi soir sur Telegram, de se féliciter de son action et d’ironiser sur les «spécialistes suisses en cybersécurité qui se sont vraiment plantés devant la puissance des Russes».
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