Ski alpinMarco Odermatt: «Je suis relax!»
Grand favori du géant des Jeux de Pékin dimanche à Yanqing, le Nidwaldien est prêt à assumer son rôle. En attendant, dans le village olympique des athlètes, il fait la chasse aux pin’s.
- par
- Christian Maillard Yanqing
Seulement septième de la descente et éliminé en super-G alors qu’on l’attendait (tout) devant va-t-il enfin relever la tête? Impérial cet hiver avec quatre victoires sur cinq en géant, Marco Odermatt va s’élancer ce dimanche sur l’Ice River de Yanqing dans l’habit de favori. Mais depuis qu’il est arrivé en Chine, le Nidwaldien de 24 ans a semblé ne pas dégager une grosse sérénité sur la Rock endiablée de la vitesse. Lui qui s’était déjà raté lors des derniers Mondiaux de Cortina l’an passé souffrirait-il de la pression? On l’a vu si fort mentalement à Adelboden puis à Wengen qu’on ne voit pas comment il pourrait perdre ses nerfs dans ce qui sera sa dernière épreuve de la quinzaine.
«Les JO sont un événement à part, les conditions, l’environnement sont différents de la Coupe du monde et toutes les cartes vont être redistribuées, estime le Français Mathieu Faivre, champion du monde en titre de la discipline à Cortina. On verra si Marco est dans le même état d’esprit, la même forme.» Le Niçois (5e à Adelboden) veut croire en sa bonne étoile, tout comme l’Autrichien Manuel Feller (2 fois 3e et 1 fois 2e) et Alexis Pinturault même si le médaillé de bronze des Jeux de 2018 à PyeongChang (2e à Val-d’Isère et 3e à Adelboden) s’est fait mal à l’épaule droite jeudi lors du slalom du combiné.
Casquette à l’envers et un large sourire retrouvé, le skieur de Buochs était dans tous les cas bien détendu ce vendredi devant les médias. «Une journée off après le super-G avec une grasse matinée et un long déjeuner m’a fait le plus grand bien, a expliqué «Odi» en visioconférence. Après quelques exercices physiques et une balade, on a joué au ping-pong et à Mario Kart.»
S’il y a d’autres activités dans le village des athlètes, Marco Odermatt avoue qu’il s’est mis à la chasse aux pin’s, même s’il n’est pas le plus assidu dans cet exercice. «J’en ai quelques-uns de jolis, comme celui de la Grande-Bretagne, mais je suis maintenant en quête de celui de la Thaïlande, qui est aussi très sympa.» Ou comment reculer pour mieux sauter.
Le voilà prêt pour aller surtout chercher de l’or sur la piste de géant. Dans quel état d’esprit? «Si je me retrouve avec la même pression qu’avant Cortina, je suis assez relax, assure-t-il. Cette saison j’ai déjà atteint plein d’objectifs et je suis bien parti pour réussir mon but, à savoir le gros globe. Ces JO sont également un de mes grands buts, mais la situation a un peu changé. Si cela ne fonctionne pas en géant dimanche, ce ne sera pas si terrible. Lara [Gut-Behrami] et Beat [Feuz] ont bien dû patienter trois à quatre Jeux pour mettre la dernière pièce du puzzle que j’ai le temps.»
Ou comment évacuer la pression.