Jeu vidéoL’histoire de «Final Fantasy» est loin d’être un long fleuve tranquille
Créée il y a 36 ans, l’emblématique série japonaise a connu des hauts et des bas mais conserve a une place à part dans le cœur des joueurs.
Créée il y a 36 ans, l’emblématique série japonaise de jeux vidéo «Final Fantasy» a une place à part dans le cœur des joueurs. Voici cinq choses à savoir sur cette franchise dont le nouvel opus, Final Fantasy XVI, est sorti jeudi, découvrez notre critique ici.
Série culte du jeu vidéo
Forte de 15 épisodes principaux numérotés mais aussi de dizaines d’autres titres, la série lancée en 1987 sur console Nintendo s’est vendue à plus de 173 millions d’exemplaires dans le monde à ce jour.
Cette institution du JRPG (jeu de rôle japonais) a contribué à populariser hors du Japon un genre généralement caractérisé par des rencontres aléatoires avec des monstres, des combats au tour par tour et une équipe de héros personnalisables dont les statistiques progressent après chaque bataille.
La série, connue pour ses intrigues complexes dans des univers de fantasy ou de science-fiction et réputée pour son riche bestiaire et son constant renouvellement, était au départ le jeu de la dernière chance pour son créateur Hironobu Sakaguchi – qui après plusieurs échecs commerciaux envisageait de quitter le milieu – et pour l’éditeur de jeux Square (devenu depuis Square Enix), en situation financière délicate à l’époque.
Une franchise qui a connu des crises
Malgré ses succès passés, son riche héritage et le capital d’amour que lui vouent ses fans, la franchise est au plus mal au début des années 2010, marquée par des échecs commerciaux, le développement du 15e épisode qui s’éternise, et surtout les vives critiques contre le jeu de rôle massivement multijoueur (MMORPG) Final Fantasy XIV sorti en 2010, plombé par des problèmes techniques et de jouabilité.
Face à l’échec de ce jeu qui ambitionnait de rivaliser avec la référence du genre World of Warcraft, Square Enix adopte une solution radicale: complètement repensé sous la houlette du visionnaire Naoki Yoshida (également producteur de FFXVI), il est relancé en 2013, faisant cette fois l’unanimité chez les critiques et les joueurs. Ce titre, l’un des plus rentables de la série, dispose d’ailleurs toujours d’une active communauté de joueurs.
Symphonies à succès et four au ciné
L’action des jeux Final Fantasy est rythmée par les musiques grandioses créées par Nobuo Uematsu, s’accommodant d’abord de la palette sonore limitée de la première console de Nintendo avant d’être interprétées par des orchestres symphoniques dans le monde entier, figurant même dans la playlist de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo-2020.
Les univers FF ont aussi été adaptés en romans, mangas, animes et films, dont «Les Créatures de l’Esprit», un long-métrage en images de synthèse au budget gargantuesque pour l’époque de 137 millions de dollars. Sorti en 2001, il reçoit des critiques désastreuses et s’avère un gouffre financier pour Square. L’adaptation de «Final Fantasy X» au théâtre traditionnel japonais kabuki, présentée à Tokyo cette année, a reçu un accueil nettement meilleur.
Un autre FF prévu cette année
«Final Fantasy VII», qui avait marqué un tournant dans la série à sa sortie en 1997 avec l’abandon des consoles Nintendo pour la PlayStation de Sony, reviendra cet hiver sous la forme du deuxième volet de son remake. Premier épisode en 3D de la franchise, FFVII avait marqué les joueurs de l’époque avec ses séquences cinématiques à couper le souffle. Son histoire se déroulait dans un univers de science-fiction. Il reste l’épisode ayant eu le plus de succès, imposant aussi la série auprès du public occidental.