Variole du singeL’UE conclut un contrat pour plus de 100’000 vaccins
Mardi, l’Union européenne a décidé d’acheter des doses de vaccins pour lutter contre la propagation de la variole du singe.
La Commission européenne a annoncé mardi la conclusion d’un contrat portant sur l’achat de plus de 100’000 doses de vaccins contre la variole du singe, détectée dans 19 États membres ainsi qu’en Norvège et en Islande. L’accord sur la fourniture de 109’090 doses de vaccins de troisième génération pour le compte des pays européens a été conclu avec la société danoise Bavarian Nordic, précise la Commission dans un communiqué. Il s’inspire des achats groupés de vaccins anti-Covid, mais porte sur des quantités bien moindres.
Commercialisé sous le nom d’Imvanex en Europe, de Jynneos aux États-Unis et d’Imvamune au Canada, il s’agit d’un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif, c’est-à-dire ne se répliquant pas dans l’organisme humain) autorisé en Europe depuis 2013 et indiqué contre la variole chez les adultes.
Le régulateur européen du médicament (EMA) a annoncé début juin avoir entamé des discussions avec cette société, fabricant d’un vaccin contre la variole humaine, éradiquée depuis plus de 40 ans, pour éventuellement étendre son utilisation contre la variole du singe.
Source de préoccupation
Cette maladie est le plus souvent bénigne, mais sa diffusion en dehors des zones endémiques, principalement en Europe, reste une source de préoccupation. Elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. Le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies a recommandé une vaccination post-exposition précoce pour prévenir la maladie ou rendre son évolution moins grave, rappelle Bruxelles.
Achetés au nom de la nouvelle autorité de santé Hera, créée dans la foulée de la pandémie de Covid-19, les vaccins seront mis à la disposition des Vingt-Sept ainsi que de la Norvège et l’Islande, avec de premières livraisons d’ici la fin du mois pour les pays prioritaires, précise la Commission. Le montant du contrat n’a pas été révélé.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au 8 juin, le nombre de cas confirmés de cette maladie s’élevait à près de 1300 dans le monde dans les pays non endémiques. Cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, la variole du singe est endémique dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.