PolémiqueLe burkini bientôt autorisé dans les piscines genevoises?
À majorité de gauche, le Conseil municipal de la Ville de Genève a modifié le règlement sur les tenues de bain autorisées.
- par
- R.M.
Le Conseil municipal de la Ville de Genève s’est prononcé mercredi soir sur un sujet hautement polémique: les tenues admises dans les piscines. Au grand dam de la droite, la majorité a adopté une modification législative ouvrant la porte au burkini.
Actuellement, explique, la «Tribune de Genève», le règlement est précis et strict. Une longueur du maillot de bain «au maximum au-dessus du genou» et le t-shirt prohibé pour les hommes. «Maillot de bain une pièce ou deux pièces, bras nus, jambes au maximum au-dessus du genou, pas de jupe ou de robe de bain» pour les femmes.
Mais les conseillers municipaux ont débattu d’une proposition émanant du socialiste Pascal Holenweg qui se voulait simplificatrice. Elle veut que la seule condition à respecter pour plonger dans les eaux des piscines municipales soit de «porter une tenue de bain».
La proposition a été adoptée par la majorité de gauche du Conseil municipal, par deux voix d’écart.
Mais pour la droite, cette modification ouvre la porte aux burkinis. Et les débats les plus animés se sont portés sur la morale, rapporte le quotidien genevois.
«Combat obsessionnel»
Alia Chaker Mangeat (Centre), a évoqué «un socle de valeurs communes auxquelles il ne faut pas déroger».
«Si on veut que les femmes s’émancipent, il faut leur donner la possibilité de venir habillées comme elles veulent», a rétorqué la socialiste Salma Selle.
Vincent Schaller, de l’UDC, a lui balancé qu’il s’agit là d’un «combat obsessionnel du parti socialiste pour que les islamistes se sentent parfaitement à l’aise en ville de Genève».
Mais ce n’est pas terminé. Un nouveau débat aura lieu lundi sur le sujet. Et l’UDC envisage un référendum si la modification est définitivement adoptée.