Affaire NarumiLa prison à vie a été requise à l’encontre de Nicolas Zepeda
Au terme du procès, l’avocat général a réclamé lundi à Besançon, en France, la réclusion à perpétuité pour l’accusé, jugé pour l’assassinat d’une étudiante japonaise de 21 ans en 2016.
L’avocat général Étienne Manteaux a requis lundi devant la Cour d’assises du Doubs la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de Nicolas Zepeda. Le jeune homme est jugé pour l’assassinat en 2016 de Narumi Kurosaki, 21 ans, son ancienne petite amie japonaise dont le corps n’a jamais été retrouvé.
«Je requiers que Nicolas Zepeda soit déclaré coupable de l’assassinat de Narumi Kurosaki et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité», a déclaré Étienne Manteaux. «Il a fait le choix délibéré de s’enferrer dans le déni» alors que «dans ce dossier, tout, absolument tout ramène à la responsabilité de Zepeda Nicolas, dans la mort de Narumi Kurosaki», a soutenu le représentant du Ministère public, revenant sur les nombreux éléments de l’enquête qui accablent l’accusé.
Des cris de terreur de femme qui résonnent au milieu de la nuit
Étienne Manteaux a tenté de démontrer aux jurés que Narumi Kurosaki était morte «entre 3 h 15 et 3 h 20» dans la nuit du 4 et 5 décembre 2016. Lors de cette nuit, des «cris stridents de femme» avaient été entendus par une dizaine d’étudiants «remplis d’effroi» dans la résidence universitaire où logeait la jeune femme. Après cette date, personne ne l’a plus revue vivante ni entendue.
«Ces cris de terreur d’une femme qui sent qu’elle va mourir sont ceux de Narumi Kurosaki. Ils provenaient de la chambre 106», la sienne, alors qu’elle s’y trouvait avec Nicolas Zepeda, a assuré l’avocat général. «Nicolas Zepeda l’a étouffée, en l’étranglant avec ses mains ou en l’étouffant avec le polochon», a-t-il ajouté.
Il avait acheté du produit inflammable et des allumettes
Selon Étienne Manteaux, le Chilien avait prémédité son crime en achetant un bidon de produit inflammable et des allumettes avant de rejoindre la jeune Japonaise à Besançon. Il avait également effectué des repérages aux alentours de Dole (Jura) où, toujours selon le magistrat, Nicolas Zepeda avait «immergé le corps de Narumi dans le Doubs».
Depuis le début de son procès le 29 mars, le Chilien de 31 ans, qui a été extradé en 2020 par le Chili vers la France, clame son innocence. Le verdict de la Cour d’assises du Doubs est attendu mardi.