Jura: Arbre brûlé pour des frelons: «C’est hyperdangereux!»

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JuraArbre brûlé pour des frelons: «C’est hyperdangereux!»

Déposer des braises dans un arbre creux: cette méthode utilisée à Vendlincourt contre des frelons a nécessité l’intervention des pompiers.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Déposer des braises dans un arbre creux, c’est une technique utilisée jeudi dernier contre des frelons à l’étang de Vendlincourt, comme l’a rapporté «Le Quotidien Jurassien». Résultat: les pompiers du SIS Vendline ont dû intervenir pour éteindre un arbre qui se consumait…

Le feu a été maîtrisé rapidement et sans difficulté, mais la maire du village ajoulot Anne Sulliger a dit tout le mal qu’elle pensait de la méthode: «C’est hyperdangereux! Ce n’est vraiment pas une bonne idée de faire ça», a-t-elle déclaré au «QJ», sachant qu’«un incendie dans un milieu forestier peut vite se propager, surtout en ces temps secs».

Des braises pour détruire un nid ou chasser des frelons? Dans les deux cas, la méthode utilisée laisse le désinfestateur Patrick Sauvain dubitatif: «Et la biodiversité?» réagit-il tout de go. Ce professionnel n’intervient dans la nature que pour éliminer une espèce invasive. Patrick Sauvain ne s’attaque au frelon européen que s’il représente un danger.

Terre de diatomée

«Je détruis un nid de frelons ou de guêpes avec une poudre à base de terre de diatomée qui attaque leur système nerveux», rapporte le patron de «Sauvain Désinfection» à Delémont. S’il s’agit d’éloigner des frelons ou des guêpes, ce désinfestateur met du café moulu dans une boîte de conserve percée de petits trous et suspendue à un mètre du sol. «Du café, pas du marc. Son odeur les fait fuir», insiste-t-il.

Faire fuir des frelons avec des braises, c’est une technique utilisée plusieurs fois cet été à Vendlincourt. «C’est le comportement typique de ceux qui veulent pique-niquer tranquillement…», sourit Patrick Sauvain. Lui n’a pas pour habitude d’intervenir dans la nature contre des espèces indigènes. Hier, c’est à St-Ursanne qu’il a détruit un nid de frelons, mais ceux-là étaient asiatiques, tueurs d’abeilles, et semblent suivre le cours du Doubs.

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