Diplomatie: L’UE va approuver de nouvelles sanctions contre l’Iran

Publié

DiplomatieL’UE va approuver de nouvelles sanctions contre l’Iran

En réponse à la répression des manifestations engendrées par la mort de Mahsa Amini, le chef de la diplomatie européenne serre encore la vis.

Les mesures visent les responsables de la répression des manifestants.

Les mesures visent les responsables de la répression des manifestants.

AFP

L’Union européenne va approuver lundi de nouvelles sanctions visant une trentaine de responsables iraniens. «Aujourd’hui, nous allons approuver un nouveau train de sanctions à l’encontre des personnes responsables de la répression des manifestants» en Iran, a annoncé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, après s’être entretenu la veille avec le ministre iranien des Affaires étrangères.

«Nous allons approuver les sanctions préparées par nos services. Elles visent une trentaine de personnes», a confirmé le ministre luxembourgeois, Jean Asselborn. Téhéran a annoncé une réponse «proportionnée et ferme». «Nous sommes prêts à cette éventualité, mais ce sera une erreur», a averti Josep Borrell.

L’UE a gelé le mois dernier les avoirs et interdit de visas les responsables de la police de la «moralité», des gardiens de la révolution et le ministre iranien des Technologies de l’information. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis à Bruxelles vont également discuter de l’implication de l’Iran, dans le conflit en Ukraine, avec la livraison à la Russie de drones kamikazes utilisés pour frapper des infrastructures énergétiques civiles.

«Aucune preuve» concernant la livraison de missiles

Le mois dernier, l’Union européenne a également imposé un gel des avoirs et une interdiction de visa au fabricant iranien de drones et à trois hauts responsables militaires pour ces livraisons. Certains États membres font pression pour que l’UE élargisse les mesures punitives concernant les livraisons d’armes à la Russie. Un haut responsable de l’UE a déclaré que l’Union examinait les informations faisant état d’une éventuelle livraison de missiles balistiques par l’Iran à la Russie et qu’elle sanctionnerait davantage Téhéran en cas d’envoi d’armes.

Borrell a déclaré ne disposer à ce jour d’«aucune preuve» concernant la livraison de missiles balistiques. L’UE se livre à un exercice délicat avec Téhéran, car Josep Borrell joue un rôle de médiateur pour relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Les efforts pour ramener l’Iran et les États-Unis à bord de l’accord sont largement au point mort. «L’accord n’est pas en bonne voie, vous savez, il est dans l’impasse, mais le travail se poursuit», a déclaré Borrell.

(AFP)

Ton opinion