FootballChris Bédia, l’homme qui a besoin de «faire mal aux défenseurs»
L’attaquant ivoirien de Servette a surpris Young Boys par sa puissance. Il a contribué au succès 1-0 des Grenat mardi.
- par
- Valentin Schnorhk Genève
Le sourire est malicieux. Il en dit long sur les ambitions de Chris Bédia, tout juste arrivé à Servette et que les défenses de Super League doivent apprendre à connaître. «J’aime bien quand les défenseurs pensent que je suis lent, lâchait-il mardi. J’aime bien les presser. Si je ne leur fais pas mal, je ne suis pas bien. Dans les duels, il faut que je sois présent. Il faut que ça saute, comme on dit.» Ses victimes du soir, Fabian Lustenberger et Cédric Zesiger, les deux défenseurs axiaux de Young Boys, garderont un souvenir embêté de leur première rencontre avec le nouvel attaquant des Grenat.
L’Ivoirien a largement contribué à l’empreinte physique imposée sur la rencontre par Servette mardi. Son entraîneur Alain Geiger est complice: «Je lui ai dit que les défenseurs en Suisse étaient méchants, s’amuse aussi le technicien. Il a mis deux ou trois «toupies». Il doit marquer son territoire.» Il faut noter que Geiger a aussi mis les conditions en place pour que l’entreprise fonctionne: «Aujourd’hui, le plan était d’aller les chercher très, très haut Young Boys. Nous avons réussi à le bouger, nous les avons bousculés, en étant présent dans les duels.» A l’image du but servettien, venu d’une énergie déployée dans la surface adverse.
Une approche qui convient bien à Chris Bédia. Même s’il doit encore gagner un peu en condition physique, vu sa propension à disparaître au fur et à mesure que la rencontre avançait. «J’ai essayé de presser tout le match, considérait-il. Ce soir, c’était déjà mieux que les dernières rencontres. YB a bien couru vers son but. Maintenant, il faut que j’améliore ma finition: j’ai eu deux grosses occasions, cela aurait été mieux si j’avais terminé avec deux buts. Mais je vais m’améliorer pour la prochaine fois.»
Il y a là une promesse. Et vu les premières intentions démontrées par l’attaquant, il y a de quoi s’y fier.