Football: La Suisse déraille en République tchèque

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FootballLa Suisse déraille en République tchèque

L’équipe nationale a fait dans le ridicule à Prague jeudi, où elle s’est inclinée 2-1. Entrée en lice en Nations League totalement ratée.

Valentin Schnorhk Prague
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Valentin Schnorhk Prague

C’est une première véritable alerte pour Murat Yakin. En 2022, l’équipe de Suisse ne s’est toujours pas imposée. Pire, elle a franchement déjoué jeudi en République tchèque, où elle s’est inclinée 2-1 pour son premier match de Nations League. Et au-delà du résultat peu rassurant en vue du maintien en Ligue A, la manière a fait défaut. À trois jours d’aller affronter le Portugal chez lui (et avant de recevoir l’Espagne et le Portugal la semaine prochaine), il y a des prémisses d’inquiétude.

Pourtant, la première des vérités de ce rendez-vous de Prague, c’est que la Suisse aurait très bien pu faire rapidement basculer le match dans son sens. Parce que les approximations défensives helvétiques partaient encore du bon côté. Et parce que tant les déboulés dans la profondeur de Ruben Vargas (dans un angle fermé, il est vrai) et de Breel Embolo (avec le but plus ouvert) avaient le poids d’un but, s’ils n’avaient pas buté sur Tomas Vaclik, l’ancien gardien du FC Bâle.

Jan Kuchta (à dr.) à la lutte avec Nico Elvedi. Le Tchèque a ouvert le score à la 12e minute.

Jan Kuchta (à dr.) à la lutte avec Nico Elvedi. Le Tchèque a ouvert le score à la 12e minute.

AFP

Ouverture du score dès la 11e minute

Cela s’est payé. Cher, et surtout en laissant le ridicule s’inviter dans la surface de réparation de Yann Sommer. Une touche longue de Vladimir Coufal, une hésitation de Nico Elvedi, une déviation de Fabian Schär et un oubli de Silvan Widmer permettaient à Jan Kuchta de se faufiler pour ouvrir le score (11e). Le musée des horreurs. Et l’exposition allait se poursuivre: un repli négligé de Rodriguez permettait à Jakub Jankto de solliciter une première fois Sommer. Avant que ce dernier ne réalise un superbe arrêt sur une tentative du même Jankto, lequel avait cette fois échappé à Elvedi.

Pour tout dire, cela résumait bien la soirée. Et au fond, ce qui a vraiment détonné, c’est le fait que la Suisse a pu égaliser juste avant la pause, après un mouvement côté gauche impulsé par Remo Freuler et des imprécisions de la défense tchèque. Noah Okafor en profitait pour finir. Aussi laborieux que miraculeux.

Embolo ne transforme pas ses occasions

La formation de Murat Yakin, qui était passée du 4-4-2 au 4-3-3 en cours de première période, semblait même pouvoir faire tourner le match à son avantage. Il aurait suffi de profiter des quelques situations chaudes après le thé, notamment par Embolo. Mais d’une certaine façon, il était dit que la soirée suisse allait mal tourner.

Et c’est sur un but contre son camp de Djibril Sow que cela s’est concrétisé. Le milieu de l’Eintracht Francfort n’y est pas pour grand-chose, parce que le centre de Jankto a frappé son dos avant d’échapper à tout le monde et notamment à Sommer (58e). Mais difficile de trouver un symbole plus parlant de cette soirée ratée.

République tchèque - Suisse 2-1 (1-1)

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