OTAN«Nous dirons non à la Finlande et à la Suède»
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a répété son opposition à l’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède, qualifiant cette dernière de «nid de terroristes», car hébergeant des Kurdes.
À l’occasion de la Journée de la jeunesse, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a martelé son rejet de la candidature de la Finlande et de la Suède à l’OTAN. «Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède, et nous persisterons dans cette voie!»
«Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG», a-t-il martelé à propos du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de ses alliés kurdes irakiens de l’YPG. Le PKK est considéré comme organisation terroriste par Ankara, mais aussi par les États-Unis et l’Union européenne. En revanche, l’YPG a combattu les jihadistes de l’État islamique aux côtés, notamment, des Américains.
«Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède, qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes», a insisté Recep Tayyip Erdogan, qui a rappelé la règle de l’unanimité au sein de l’OTAN: «Si un pays dit non, (les autres) ne peuvent pas accepter». Ces propos, enregistrés pour un programme télé qui sera diffusé jeudi soir, ont été par avance partagés sur le compte Twitter officiel du président.
D’autres pays protègent l’ennemi d’Erdogan
Dans son adresse, Recep Tayyip Erdogan a également dénoncé «l’Allemagne, la France et la Grèce», qui ont «accueilli chez elles des membres de l’organisation terroriste Fetö», le mouvement dirigé par le prédicateur Fethullah Gülen, installé aux États-Unis depuis 1999 et accusé d’avoir orchestré la tentative de coup d’État de juillet 2016. «Les membres de Fetö voyagent à travers l’Europe via la Grèce, et ces pays ignorent la liste de terroristes que nous leur avons remise, ils continuent de les protéger».
La Turquie persiste depuis une semaine à vouloir bloquer l’élargissement de l’OTAN aux deux pays nordiques et a espéré, mercredi, que les autres États membres «entendront» ses inquiétudes.