Jérémy Frick a retrouvé le plaisir de jouer

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FootballJérémy Frick, le plaisir de jouer

Après avoir souvent été relégué sur le banc, le gardien est titulaire depuis quatre matchs avec Servette. Il jouera contre Zurich mercredi (20h30).

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Jérémy Frick, ici au premier plan, est à nouveau titulaire pour les Grenat.

Jérémy Frick, ici au premier plan, est à nouveau titulaire pour les Grenat.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Parce qu’il a joué avec ses gardiens toute la saison, il vaudrait mieux ne pas jurer que René Weiler la terminera avec Jérémy Frick dans les buts. Aucune garantie, si ce n’est que le capitaine genevois sera le portier de Servette ce mercredi (20 h 30) à Zurich. Comme il l’a été lors des quatre dernières rencontres. Et rien ne plaide vraiment pour que la donne change.

«Je pense que mes performances ont été bonnes, même si je n’ai pas eu 1000 trucs à faire, observe Frick. J’essaie de donner de la stabilité défensive à l’équipe. Et si on regarde, en 2024, en neuf matchs disputés, j’ai réalisé sept clean-sheets.» Compris là-dedans les quatre parties de Conference League – les deux allers-retours, contre Ludogorets et Plzen, lors desquels il a à chaque fois gardé ses buts inviolés – et le quart de finale de Coupe de Suisse à Delémont (0-2). Seuls buts encaissés: le 2-1 en fin de match contre Winterthour il y a dix jours et le coup franc de Vallci à Saint-Gall (1-1) dimanche.

«Tu peux toujours faire mieux, se persuade le gardien grenat. Sur ce coup franc, je suis doublement masqué, et je m’attends à ce que la balle parte en l’air. C’est ce qui me biaise.» Pas de quoi remettre en cause des performances globales largement au niveau, et qui ont coïncidé avec la reprise en main de Servette. Soit quatre matchs sans défaites (trois victoires et un nul), après une série bien moche, où les Genevois avaient enchaîné cinq rencontres sans gagner, dont quatre revers consécutifs.

L’objectif de la 2e place

Est-ce à dire que Weiler ne changera plus d’ici à la fin de saison? Que Joël Mall ne remettra plus les gants? Il y a quelque chose d’imprévisible. «Moi, je ne me pose pas plus de questions que ça, je m’entraîne normalement», dit Frick, qui n’a pas reçu de garanties pour autant. «On ne va pas se mentir, en jouant, je prends aussi plus de plaisir», ajoute-t-il.

Même après le match nul du Kybunpark? «Oui, parce que nous avons fait une bonne performance, insiste-t-il. Certes, il n’y a pas eu les trois points au bout, mais nous avons fait un bon match. C’est ce qui compte, encore plus maintenant que nous avons cette finale de Coupe de Suisse le 2 juin.» Sauf que Servette a sans doute perdu tous ses espoirs de titre de champion après ce match nul. «Franchement, on ne s’est jamais projeté aussi loin, assure Frick. Le coach nous a inculqué ça: toujours nous concentrer sur le match qui vient.»

Pour ce mercredi, c’est donc celui de Zurich. Il reste important pour les Grenat qui s’ils n’ont jamais voulu parler de titre ont pour ambition de ne pas faire moins bien que la saison passée. Autrement dit, terminer deuxièmes, plutôt que troisièmes. Avec l’ambition de revivre un parcours européen qui commencera lors des qualifications de la Ligue des champions. La troisième place, elle, ne devrait envoyer le club qui l’obtient qu’au 3e tour qualificatif de l’Europa League.

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