Conférence de l'OFSP«Un lourd fardeau» sur les épaules des hôpitaux
La période des fêtes a vu une hausse rapide des cas mais le Conseil fédéral n'a pas durci les mesures. Les responsables de l'OFSP présentent le bilan hebdomadaire.
- par
- Julien Baumann
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En résumé:
La Suisse dépasse pour la première fois la barre des 20'000 cas en 24h.
Les hospitalisations sont en légère baisse et le taux d'occupation des soins intensifs est stable.
Malgré tout, l'OFSP s'attend à des difficultés car même si Omicron semble moins virulent, sa forte progression et l'absentéisme lié au Covid dans le secteur hospitalier pèsera sur la capacité de prise en charge des patients.
Les mesures actuelles ne sont pas suffisantes pour freiner cette vague, mais ce sera aux responsables politiques de dire s'il faut de nouvelles fermetures.
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A quand l'immunité de groupe?
Un journaliste soulève la question de l'immunité collective. Patrick Mathys estime qu'en théorie, cela pourrait être envisageable. Cependant, le problème est la propagation très rapide d'Omicron, rappelle-t-il. Celle-ci ne peut pas être contrôlée.
Samia Hurst dit qu'on «peut être raisonnablement optimiste». Mais elle ne veut pas trop s'aventurer sur le terrain de prédictions à long terme car ce virus «nous a réservé de nombreuses surprises» depuis son apparition il y a bientôt deux ans.
Les grandes manifestations, un grand risque?
Wengen, Adelboden, la saison de hockey sur glace et le second tour du championnat de football arrivent à grand pas. Ces événements ne représentent-ils pas un trop grand risque, demande un journaliste. Selon Patrick Mathys, il n'existe aucune manifestation qui présente un risque zéro et souhaite que ce genre d'événements puisse continuer avec du public.
Modèles prévisionnels pour les soins intensifs?
Un journaliste demande si la Task Force ne pourrait pas faire des modèles pour mieux prévoir le taux d'occupation des soins intensifs en lien avec la dangerosité d'Omicron. Samia Hurst indique que le problème est connu, mais que les données sur le taux d'hospitalisations en lien avec le nouveau variant sont encore trop variables pour obtenir des prévisions fiables. Elle indique que la Task Force travaille actuellement sur cette question pour pouvoir affiner ses prévisions dès que possible.
Qu'est-ce qu'on pourrait faire de plus?
Samia Hurst rappelle les mesures et les recommandations déjà en place. Aérer, porter un masque, distanciations,… Difficile de dire si des fermetures seront nécessaires à l'avenir. Chaque mesure est une pesée entre son efficacité et ce qu'elle implique comme restrictions dans la société. «Et cette pesée elle est faite par le politique, pas par le domaine scientifique», insiste Samia Hurst.
Pas de nouvelles mesures?
Selon Samia Hurst, les mesures actuelles ne suffisent pas à contrer la vague d'Omicron. «Cela freine sans doute, ce n'est pas inutile, mais ça ne suffit pas à faire descendre les cas», explique-t-elle. Samia Hurst rappelle que la décision reviendra aux dirigeants politiques au final.
Problèmes inévitables
Toujours sur le danger de surcharge des hôpitaux: «Nous ne pouvons vraiment pas exclure des problèmes», explique Patrick Mathys. Notamment en observant ce qui se passe à l'étranger, poursuit le responsable. «Comme déjà dit, la hausse rapide des infections conjugué à l'absentéisme vont peser sur le système de santé » selon Patrick Mathys.
C'est l'heure des questions des journalistes
N'est-ce pas une bonne nouvelle que les cas augmentent alors que les hospitalisations sont en baisse? Selon Patrick Mathys, le répit n'est que de courte durée et les hospitalisations vont repartir à la hausse ces prochains temps.
Des tests 3 fois par semaine
Alain Di Gallo souligne encore une fois que certaines mesures doivent être scrupuleusement respectées dans les écoles: aérer systématiquement, porter un masque, faire des tests réguliers et répétés. «Toutes ces mesures doivent désormais être appliquées», martèle-t-il. Il serait selon lui même judicieux de faire des tests jusqu'à trois fois par semaine.
Laisser les écoles ouvertes
Alain Di Gallo, membre de la Task Force scientifique, parle maintenant de la situation pour les enfants. «Les enfants seront durement touchés par la vague d'omicron, car ils ne sont pas encore vaccinés», dit-il. «Maintenant que les vacances sont terminées et que les enfants vont retourner à l'école, des questions importantes reviennent au premier plan. Il faut éviter de fermer les écoles.»
Manque de personnel hautement qualifié
Même avec des taux d'hospitalisations plus faibles, la propagation d'Omicron, plus rapide, pourrait encore faire pression sur les hôpitaux, rappelle Samia Hurst. En plus, «un personnel hautement qualifié est nécessaire» pour prendre en charge les patients Covid, explique la responsable. Avec les absences liées aux infections parmi le personnel des hôpitaux, le risque de voir une surcharge des unités de soins est donc plus élevé.
«Un lourd fardeau»
C'est au tour de Samia Hurst, Vice-présidente de la Task Force scientifique. «Nombre d'entre nous ne sont ni vaccinés ni guéris du Covid-19. Nous devons nous attendre encore à un lourd fardeau sur les hôpitaux.»
Manque de personnel et surcharge du système
Rudolf Hauri, président de l'association des médecins cantonaux a pris la parole. «Les hôpitaux remarquent de plus en plus que leur propre personnel, qui a été infecté par le Covid, est en quarantaine». Ainsi, la limite de surcharge pour le personnel soignant est encore plus basse.
Plus de 20'000 cas pour la première fois
Les chiffres de ces dernières 24h ont dépassé pour la première fois la barre des 20'000 infections. En termes d'incidence, la Suisse fait partie du peloton de tête en Europe. Environ deux tiers des cas sont dus à Omicron. La charge de travail des hôpitaux dans les unités de soins intensifs n'a pas diminué. «Il faut s'attendre à ce que les cas qui conduisent à une hospitalisation augmentent à nouveau», avertit Patrick Mathys.
Tests au plus haut
Après les fêtes le nombre de tests a légèrement diminué et a repris l'ascenseur ces derniers jours avec environ 60'000 tests réalisés par jour en Suisse. Environ un tiers des tests sont positifs actuellement.
Situation stable dans les hôpitaux
Les chiffres des hospitalisations continuent de baisser ces derniers jours selon Patrick Mathys et la situation est stable dans les unités de soins intensifs.
Une erreur dans les chiffres
Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP, prends la parole. La propagation du variant Omicron continue rapidement, avertit-il. Il revient sur le couac des chiffres publiés hier. Il rappelle que les chiffres de jeudi ont été pris en compte mais qu'ils n'ont pas été communiqués dans un premier temps. Patrick Mathys parle d'une erreur et s'en excuse. Il assure que ce genre de problème ne devrait plus survenir car il était lié aux congés de la période des fêtes.
Plus de 20'000 cas en 24h
L'OFSP a annoncé que le nombre de cas d'infections au Covid-19 enregistrés en Suisse ces dernières 24h avait franchi la barre des 20'000.
L'OFSP présente le bilan de la situation à 14h
Les responsables suivant de l'OFSP seront présents à Berne devant les média dès 14h:
Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP
Rudolf Hauri, président de l'association des médecins cantonaux
Samia Hurst, Vice-présidente de la Task Force scientifique
Alain Di Gallo, membre de la Task Force scientifique