Assurances: Les Suisses ont plein d’idées pour faire baisser les primes, mais…

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AssurancesLes Suisses ont plein d’idées pour faire baisser les primes, mais…

Un sondage analyse la position de la population sur des mesures pour faire baisser les primes. Sur certains points, les Suisses n’ont pas vraiment un compas dans l’œil.

Les assureurs ont sondé la population sur les mesures qui permettraient de réduire un peu les coûts.

Les assureurs ont sondé la population sur les mesures qui permettraient de réduire un peu les coûts.

20min/Michael Scherrer

Le ras-le-bol est tangible dans le sondage réalisé par l’institut Sotomo juste après l’annonce des augmentations de primes et dont les résultats ont été publiés lundi: 88% de la population estime que des mesures politiques doivent être prises pour réduire la charge que représentent les primes. C’est dans ce domaine qu’elles sont considérées comme les plus urgentes, loin devant les prix de l’électricité, des impôts, du chauffage et même des loyers.

Frais administratifs, un mauvais combat?

Les sondés se sont prononcés sur des mesures visant à faire baisser les coûts. Obligation de délivrer des génériques? Oui ou plutôt oui à 94%. Obliger les patients à passer d’abord par un médecin de famille, un centre médical ou une consultation téléphonique sauf en cas d’urgence? Oui ou plutôt oui, à 71%. Ne pas autoriser à de nouveaux médecins de s’établir dans les régions où l’offre est excédentaire? Oui ou plutôt oui, à 70%.

À noter que les questions ne sortent pas de nulle part. Le sondage a été mandaté par SantéSuisse, principale faîtière des assurances. Nul hasard d’y voir une partie sur les frais administratifs et les salaires des patrons. «Dans l’ensemble, la part des primes consacrée aux frais administratifs est nettement surestimée par les sondés; ils l’ont évaluée à environ 22%» alors qu’elle est, en moyenne de 5,2% dans les faits, lit-on dans le rapport de Sotomo. Cela dit, ces frais prennent l’ascenseur plutôt qu’ils ne baissent, comme cela a été relevé, fin septembre.

Salaires des patrons: des cacahuètes

Même chose pour les salaires des patrons. Le Parlement discute de savoir s’il faut les plafonner à 250’000 francs. «On estime qu’une telle mesure ne permettrait de réaliser qu’une économie de 20 centimes (0,005%) par an et par assuré. Les personnes interrogées estiment cependant qu’elle permettrait d’économiser 15,4%», note l’étude, qui conclut que «la population surestime massivement le potentiel d’économies réalisables au niveau des frais administratifs et des salaires».

Après le choc, «à l’aide!»

(ywe)

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