FootballL’arbitre s’est excusé auprès de Servette, il y avait penalty
Sandro Schärer est venu voir Geiger à la fin du match: il a reconnu son erreur et celle de la VAR, surtout. Maigre consolation après la gifle 5-1.
- par
- Daniel Visentini Saint-Gall
L’affiche Saint-Gall – Servette, c’est désormais le cimetière de l’arbitrage suisse. Le 17 octobre, Luca Piccolo s’était fourvoyé, offrant la victoire aux Brodeurs. Ce samedi soir, c’est une immense bourde du préposé à la VAR, Stefan Horisberger, qui a privé Servette d’un penalty. On précise d’emblée: ce n’est pas une excuse pour le naufrage défensif de Servette, écrasé 5-1 au Kybunpark. Ce penalty ignoré n’aurait sans doute rien changé, tant les Grenat étaient médiocres dans le minimum de rigueur nécessaire à ce niveau.
Néanmoins, il y a eu ce fait de jeu de la 39e minute (il y avait déjà 3-1 pour Saint-Gall). Un une-deux entre Diallo et Antunes, le Français qui s’infiltre dans les seize mètres, Stillhart qui le touche très clairement (contact dans les jambes), Diallo qui s’écroule et… rien! Rien de la part de Sandro Schärer. Rien ensuite, et c’est plus grave, de la part de la VAR, qui est pourtant là précisément pour ça.
Devant son écran, Stefan Horisberger a estimé que la situation était suffisamment claire après l’avoir revue. Il n’a même pas pas proposé à son collègue Schärer d’aller voir la scène par lui-même, depuis le bord de la touche, où l’écran l’attendait.
Des images claires
En octobre, Piccolo avait été suspendu un mois pour son erreur manifeste. Un mois sans Super League. Ce samedi, Horisberger a fait lui aussi tout faux. On verra s’il est lui aussi suspendu, sur le fond l’erreur est la même. Piccolo n’avait pas vu la faute évidente de Diakité sur Schalk il y a quelques mois, même sous plusieurs angles; Horisberger a été pareillement aveugle devant son écran VAR en revoyant la scène du penalty. Ca devient gênant pour le corps arbitral suisse.
«M. Schärer est venu auprès de nous après le match pour s’excuser, explique Lionel Pizzinat, Team manager de Servette. Il avait revu la scène du penalty sur Diallo. Il a dit à Alain Geiger qu’il y avait bel et bien penalty, il s'est excusé. Il ne s’expliquait pas pourquoi son collègue de la VAR ne lui a pas demandé d’aller voir par lui-même.» C’est tout à l’honneur de Sandro Schärer.
Stefan Horisberger, de son côté, devra s’en expliquer devant la commission des arbitres peut-être. Parce que les images sont claires. De la à dire que cela aurait transformé le match, que ce possible 3-2 qui se dessinait alors aurait relancé Servette, il y a un pas que Jérémy Frick ne franchissait pas. «Non, il ne faut pas s’arrêter à ce penalty, a-t-il lancé après le match. Quand on est tellement laxiste au marquage, on ne peut pas gagner un match.» Cela relativise l’affaire du penalty. Un peu.