Football: Crnogorcevic: «Le bilan de l’année? Il n’est pas bon»

Actualisé

FootballCrnogorcevic: «Le bilan de l’année? Il n’est pas bon»

Reléguée avant le coup d’envoi, la Nati a clos sa campagne de Ligue des nations par une nouvelle défaite, hier en Italie (3-0). Un score sévère et trompeur.

Florian Paccaud Parme
par
Florian Paccaud Parme
Noelle Maritz et les Suissesses n’ont pas réussi à passer face à l’Italie (ici Michela Cambiaghi).

Noelle Maritz et les Suissesses n’ont pas réussi à passer face à l’Italie (ici Michela Cambiaghi).

Getty Images

Les Suissesses ont terminé l’année sur une défaite. Mardi à Parme, elles se sont inclinées 3-0 pour leur dernier match de Ligue des nations. Assurée de figurer en «Ligue B» au printemps prochain, la Nati n’a pas réussi à confirmer l’exploit réalisé vendredi face à la Suède (victoire 1-0) pour finir l’année en beauté. Son manque d’efficacité lui a à nouveau joué des tours. «Si on concrétise nos occasions au début, on mène 2-0 et cela change tout», a résumé Géraldine Reuteler.

On ne change pas une équipe qui gagne. Reto Gertschen avait appliqué cet adage, à une exception près: la titularisation de Viola Calligaris à la place de Luana Bühler. Dans un début de match équilibré, la défenseure du PSG a été la première à se montrer dangereuse, butant sur Laura Giuliani (18e). La deuxième chance de but de la rencontre a également été à mettre à l’actif des visiteuses. Mais Alisha Lehmann a été trop courte pour reprendre une remise de la tête d’Ana-Maria Crnogorcevic (23e).

Les Suissesses on relevé la tête

Les Italiennes, obligées de récolter un résultat positif pour dépasser la Suède (battue 5-3 en Espagne) au classement et ainsi éviter les barrages, ont progressivement pris l’ascendant. Si la frappe de Manuela Giugliano est passée d’un rien à côté (27e), sa reprise de volée n’a laissé aucune chance à Elvira Herzog (30e). Revenant avec de meilleures intentions des vestiaires, les Transalpines ont même doublé la mise grâce à Cecilia Salvai (48e).

On pouvait dès lors craindre que la Suisse s’effondre. Mais elle a su relever la tête. Un signe que le discours de Reto Gertschen leur a permis de reprendre confiance. Alors qu’elles venaient de rentrer en jeu, Sandrine Mauron (61e) et Alayah Pilgrim (65e) ont manqué de peu la réduction du score. Mais le manque de réalisme, problème récurrent cette année, a été puni par Arianna Caruso en fin de match (86e). 3-0, un score sévère qui ne reflète pas la différence entre les deux équipes mardi. «Avant que l’Italie n’ouvre le score, nous avons eu deux grosses opportunités, regrette Ana-Maria Crnogorcevic, On doit marquer. L’Italie, elle, a concrétisé ses chances. C’est ce qui fait la différence.»

«Le bilan de l’année? Il n’est bon», concède la détentrice de buts et de sélections avec la Suisse. Avec un bilan de deux victoires, 7 nuls et 7 défaites, l’année 2023 ne restera pas dans les annales. Mais, lors de leurs deux dernières sorties, les Suissesses ont montré qu’elles avaient du potentiel. «Nous avons vu que lorsqu’on essaie de produire du jeu, que nous prenons ces matches vraiment au sérieux, cela donne de bonnes choses. Mais ce réveil est venu trop tard.»

Même si elle est déjà qualifiée pour son Euro, la Nati participera dès avril prochain aux éliminatoires. Ceux-ci se dérouleront sous le même format que la Ligue des nations. En Ligue B, l’équipe nationale aura l'occasion d’enchaîner les victoires et reprendre confiance, avec l’Euro 2025 à domicile en perspective.

Italie - Suisse 3-0 (1-0)

Ton opinion