Basketball: Les leçons à tirer de la SuperCup

La logique a été respectée sur le parquet de la halle de St-Léonard. Elfic Fribourg a tenu bon 64-58 face à des Nyonnaises rentrées trop tard dans leur match. L’autre affiche de ce samedi voyait s’affronter Fribourg Olympic et Union Neuchâtel. Les Fribourgeois ont remporté leur troisième SuperCup d’affilée (la quatrième en tout) 99-61.

Il y a eu match pendant environ un quart-temps, puis la machine fribourgeoise s’est mise en marche. «Nous avons trois joueurs qui ont terminé à quinze points ou plus [ndlr: Gravet, Jankovic et Kazadi]», s’est réjoui Arnaud Cotture après la rencontre. Son entraîneur Petar Aleksic reconnaît que son collectif doit encore travailler pour espérer de bons résultats en Eurocup. «Nous avons manqué de constance», a-t-il affirmé.

Du côté d’Union, il règne une certaine lucidité sur la place qu’occupe l’équipe dans la hiérarchie. «Ils ont des ambitions européennes, on repart d’une feuille blanche. C’est compliqué et ça se paye cash», a déclaré Killian Martin, le capitaine.

Son coach a choisi de prendre le résultat du match avec optimisme. S’il ne se dit pas déçu au vu de la maigre expérience de la plupart de ses joueurs en LNA, il voit de nombreuses pistes d’amélioration. «Le focus, la connaissance et la dureté du jeu. Fribourg est bien meilleur que nous pour le moment.»

21 points d’écart à la mi-temps, et pourtant Nyon a bien failli accrocher Elfic Fribourg dans les dernières minutes de jeu. «On a commencé à encaisser des paniers, on était moins disciplinées en attaque…», a énuméré Eléa Jacquot, consciente qu’une telle seconde partie de match ne devrait plus se produire. «Le but est de bien défendre durant toute la saison. Pour réussir dans la compétition européenne, mais aussi pour le championnat de Suisse. On ne peut pas gagner des titres si on ne défend pas comme en première mi-temps.» Elle sait de quoi elle parle. Cette SuperCup est le neuvième titre consécutif toutes compétitions confondues des joueuses de Romain Gaspoz.

Cette baisse de régime a coïncidé avec un réveil brutal des Nyonnaises. «Nous n’étions pas là physiquement. Ni dans l’intensité, ni dans la défense, tranche Eva Ruga. A la pause, on s’est regardées dans les yeux et on s’est dit que nous étions des fantômes sur le terrain.»

Malheureusement pour ses coéquipières et elle, cette prise de conscience est survenue trop tard. «C’est une leçon, mais ça fait mal», conclut la Valaisanne. Les deux équipes se retrouvent déjà le 22 octobre au Rocher pour en découdre en Swiss Basketball League.