Football - Le PSG renverse l’OL de Shaqiri, Marseille nouveau dauphin

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L’OM est devenu le dauphin du PSG, dimanche, après son succès contre Rennes (2-0), lors d'une 6e journée de Ligue 1 clôturée par la victoire in extremis du leader face à Lyon (2-1).

Mauro Icardi a offert la victoire au PSG dans le temps additionnel.

Mauro Icardi a offert la victoire au PSG dans le temps additionnel.

AFP

Impitoyable, le Paris Saint-Germain a poursuivi contre Lyon (2-1) sa série de victoires en Ligue 1 grâce à un but de Mauro Icardi à la dernière seconde, dimanche pour la première de Lionel Messi au Parc des Princes et la 6e journée de L1.

L'effectif du PSG est redoutable: si Messi n'a pas marqué pour ses débuts à la maison, Icardi a surgi d'un banc riche pour donner aux Parisiens leur sixième victoire en autant de matches de L1.

L'OL a cru gâcher la pendaison de crémaillère de Messi et refaire le coup de l'an dernier, s'imposer 1-0 au Parc, après l'ouverture du score de Lucas Paqueta (53e). Mais Neymar, de retour vers la grande forme, a obtenu et transformé un penalty (65e). Puis Kylian Mbappé s'est arraché pour servir Icardi, buteur d'une tête décroisée (90e+3).

Mauricio Pochettino a encore du travail pour faire sonner son orchestre. Longtemps, le pressing intense prôné par Peter Bosz, le technicien lyonnais, a gêné les Parisiens.

Cette fois, le technicien argentin avait placé Messi en meneur de jeu, derrière le trio Kylian Mbappé, finalement aligné malgré le coup à un pied reçu à Bruges, «Ney» et Angel Di Maria, suspendu en Ligue des champions.

Ses coéquipiers se sont démenés pour que Messi marque son premier but, comme son ancien complice barcelonais Neymar, qui au bout d'une percée laser a servi l'Argentin d'une talonnade, mais la frappe du N°30 était trop croisée (32e). Pas de but non plus sur ce délicieux coup franc qui a laissé Lopes de marbre mais a fait trembler l'équerre (37e).

Messi a laissé sa place à Achraf Hakimi (76e) pour le dernier quart d'heure, donc le moment de son premier but est repoussé au moins à Metz, mercredi.

Comme le PSG ronronnait, Lyon l'a surpris dans son sommeil. Une montée côté gauche de Karl Toko-Ekambi a coupé l'équipe parisienne et Paqueta a parfaitement profité de sa passe en profondeur pour battre Donnarumma le long du poteau.

Mais Neymar, très bon dimanche, a secoué son équipe. Le Brésilien aurait pu réussir le doublé si... son coéquipier Thilo Kehrer ne lui avait barré la route dans une action cocasse (84e). Mais Mbappé et Icardi ont rattrapé le coup.

Côté lyonnais, Xherdan Shaqiri a effectué une performance prometteuse. Aligné dans un rôle d’ailier droit, il s’est montré remuant et aurait pu ouvrir le score à la 18e, mais sa frappe enveloppée a été détournée par Donnarumma. Le Bâlois a cédé sa place à la 79e minute.

À Marseille, la folie continue

L'été se prolonge pour l'OM, qui a maintenu sa bonne dynamique devant son public. La fougue et l'enthousiasme marseillais ont cette fois emporté Rennes, battu 2-0 au Stade Vélodrome, qui n'en finit plus de s'enflammer, et l'équipe de Jorge Sampaoli est désormais deuxième de Ligue 1. Toujours en verve offensivement, Marseille a aussi retrouvé de la solidité défensive, avec un deuxième match de Championnat d'affilée sans but encaissé. Le ciel est d'autant plus bleu que les joueurs de Sampaoli ont toujours un match bonus à disputer, celui à rejouer face à Nice après les incidents de l'Allianz Arena.

Poussé par le Vélodrome, l’OM s'est très vite lancé à l'assaut des buts rennais. Pendant le premier quart d'heure, les Rennais ont pu avoir un peu le tournis. Mais après des occasions signées Gueye de loin (2e), Dieng lancé en profondeur (5e) ou Payet sur un bon ballon d'Under (10e), l'équipe de Bruno Genesio a réussi à stabiliser la situation.

Guendouzi a encore touché le haut de la barre d'une frappe superbe (30e) puis les Marseillais se sont frustrés, Rennes est devenu dangereux, sans excès, et Jorge Sampaoli a pris son carton jaune traditionnel, doublé d'un rouge pour son adjoint Pancho Abardonado.

L'OM aurait pu ressasser cette fin de période un peu moins convaincante mais les Marseillais sont au contraire repartis pied au plancher et ont très vite trouvé l'ouverture grâce au jeune Bamba Dieng. À la 48e minute, sur un centre magnifique de Lirola, le Sénégalais a coupé au premier poteau d'un vrai appel d'avant-centre pour tromper Alfred Gomis. Après ses deux buts à Monaco samedi dernier, Dieng continue donc de rendre moins douloureuse l'absence d'Arkadiusz Milik.

Le but de Dieng a ouvert un quart d'heure marseillais de grande qualité, à peine perturbé par une frappe de Flavien Tait (63e). Moins de dix minutes après l'ouverture du score, l'OM a fait le break grâce à Amine Harit, sur un but un peu heureux, initié une fois de plus par un ballon long de Luan Peres.

La suite a été bien gérée par la jeunesse marseillaise, pleine de qualité et d'envie.

Ce succès permet aux joueurs de Jorge Sampaoli (13 points, un match en moins) de doubler Angers (11 points), son prochain adversaire, pour prendre la deuxième place, à 5 points le PSG.

Les regrets pour Nice

Invaincu depuis le début de la saison (avec un match en moins), Nice a raté l'occasion de voler plus haut: le nul concédé contre Monaco (2-2) a privé les Aiglons de podium.

La veille, en conférence de presse, l'entraîneur monégasque Niko Kovac avait annoncé que la rencontre allait être une partie d'échecs. Longtemps verrouillée, la première période lui a donné raison. Nice n'a d'ailleurs cadré aucune frappe avant la pause. Les Monégasques sont passés devant à la 39e: Aleksandr Golovin a terminé une belle action collective impliquant également Ben Yedder et Gelson Martins (0-1, 39e). Un petit événement puisque les Aiglons étaient encore la seule équipe des cinq gros championnats européens à ne pas avoir encaissé de but.

Sur un débordement et un centre d'Amine Gouiri, Delort s'est offert d'une belle tête son premier but sur ses nouvelles couleurs (1-1, 51e) au retour des vestiaires. La deuxième période s'est alors totalement ouverte. Les deux formations se sont rendu coup pour coup. Et Nice a frappé le premier. Une fois encore, Delort s'est mis en évidence. Gouiri, en percussion, résistait à Aurélien Tchouameni et le décalait: son centre s'est transformé en passe décisive pour Hicham Boudaoui, auteur de son deuxième but de la saison (2-1, 74e).

Monaco a alors fait preuve d'une vraie force de caractère pour revenir. L'arbitre, François Letexier, a sifflé une faute de Calvin Steng sur Caio Henrique. Le penalty, validé par l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), a été transformé par Ben Yedder, auteur, enfin, de son premier but de la saison en L1 (2-2, 76e).

Les deux équipes ont encore eu une énorme opportunité chacune de l'emporter. D'abord, Gouiri a complétement manqué son penalty, résultant d'une main de Benoît Badiashile sur une volée de Delort que M. Letexier n'avait pas vue mais que ses assistants video lui ont recommandé de vérifier (82e). Puis Myron Boadu, tout juste entré en jeu à la place de Ben Yedder, a perdu son face à face devant un impeccable Benitez sorti à sa rencontre (84e). Et au final, ce match nul est logique. Titularisé pour la deuxième fois de la saison, le latéral vaudois Jordan Lotomba a cédé sa place à la 57e minute.

Dans les autres rencontres, Nantes s'est repris sur le terrain de son voisin Angers (4-1) après avoir été battu lors des trois dernières journées. Clermont, de son côté, a failli connaître son premier revers de la saison face à Brest (1-1). Même résultat pour le Montpellier de Jonas Omlin, contre Troyes (1-1). Enfin, Reims et Lorient se sont quittés dos à dos (0-0).

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