Alain Berset: «Chaque pays doit faire sa part en fonction de ses points forts»

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Suisse-AllemagneAlain Berset: «Chaque pays doit faire sa part en fonction de ses points forts»

Lors de sa rencontre avec Olaf Scholz ce mardi à Berlin, Alain Berset a rappelé au chancelier allemand, que la Suisse tenait à sa neutralité militaire dans le conflit en Ukraine.

Eric Felley
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Alain Berset et Olaf Scholz ce mardi à Berlin, hormis la question des armes pour l’Ukraine, les relations entre l’Allemagne et la Suisse sont au beau fixe.

Alain Berset et Olaf Scholz ce mardi à Berlin, hormis la question des armes pour l’Ukraine, les relations entre l’Allemagne et la Suisse sont au beau fixe.

AFP/Odd Andersen

Le président de la Confédération Alain Berset a rencontré ce mardi le président allemand Frank-Walter Steinmeier et le chancelier Olaf Scholz à Berlin. Selon un communiqué de la présidence helvétique: «Les discussions ont porté sur la guerre en Ukraine, la politique européenne et la coopération dans le cadre de l’ONU. Les deux parties ont salué les bonnes relations qu’elles entretiennent, leurs valeurs communes et leurs échanges intenses».

L’Ukraine a besoin d’armes et de munitions

À cette occasion, le chancelier Olaf Scholz a fait part de son espoir de voir une évolution positive de la Suisse afin de permettre la réexportation d’armes helvétiques vers l’Ukraine, comme l’Allemagne l’a demandé pour des munitions ou des chars.  «Nous savons que l’Ukraine a besoin de soutien, a dit Olaf Scholz lors d’une conférence de presse avec Alain Berset, relatée par l’AFP, y compris en armes et en munitions. C’est pourquoi l’Allemagne a déposé plusieurs demandes pour savoir ce que l’on pourrait faire pour améliorer la situation et mieux tenir compte des besoins de l’Ukraine».

Le dirigeant allemand a dit suivre les débats sur la question en Suisse, en espérant moins de rigueur de la part des Suisses. Mais pour l’instant le Parlement helvétique a refusé d’autoriser la réexportation des armes. Au nom du Conseil fédéral, Alain Berset n’en veut pas non plus et il a rappelé que le principe de «neutralité» de la Suisse implique qu’elle «ne soutient aucune partie militairement».

1,8 milliard de francs pour l’Ukraine

Dans son communiqué, la présidence helvétique ajoute: «Chaque pays doit faire sa part en fonction de ses points forts. La Suisse mise en particulier sur l’aide humanitaire, les bons offices et le processus de reconstruction du pays, lancé à Lugano en 2022. Ces six prochaines années, le Conseil fédéral entend mettre à disposition au moins 1,8 milliard de francs pour l’Ukraine».

Approche sectorielle avec l’UE

Les relations entre la Suisse et l’Union européenne ont également occupé cette rencontre diplomatique: «Il a été question à cette occasion de la dynamique positive qui s’est instaurée lors des sessions exploratoires, note le communiqué de la présidence. Lors des derniers entretiens, la Suisse et l’UE ont réussi à s’entendre sur l’approche sectorielle proposée par le Conseil fédéral. Il s’agit maintenant de clarifier les questions en suspens afin de définir une base commune en vue de préparer un mandat de négociation».

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