Primes maladie 2023: L’aveu dépité de Gerhard Pfister sur les coûts de la santé

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Primes maladie 2023L’aveu dépité de Gerhard Pfister sur les coûts de la santé

Le président du Centre «en a marre» de subir les lobbyistes de la Santé à Berne, qui poursuivent tous des intérêts sectoriels, au détriment de réelles économies.

Eric Felley
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Eric Felley
Gerhard Pfister sur les ondes de La Matinale sur la RTS ce mercredi

Gerhard Pfister sur les ondes de La Matinale sur la RTS ce mercredi

RTS

La nouvelle hausse des primes d’assurance maladie pour 2023, annoncée mardi par Alain Berset, n’a pas fini de faire des vagues dans le monde politique qui ne trouve pas de solutions pour juguler ce phénomène. Ce matin dans «La Matinale» sur la RTS, c’est le président du Centre, Gerhard Pfister, qui s’est montré pessimiste face à l’impuissance des élus à Berne de changer les choses.

Système bloqué

Le constat dressé par le Zougois n’est pas si nouveau, mais il a le mérite d’être dit: «Depuis que je suis au Parlement, observe-t-il, et notamment lorsque j’étais dans la commission responsable des questions de santé, je n’ai jamais vu une telle influence des lobbyistes de tous bords, sur tous les détails. Ces groupes d’intérêts ont des préoccupations divergentes, mais au final, vous avez toujours des alliances de ceux qui ne veulent pas de changements. Le système est bloqué».

«Personne n’a intérêt à réduire les coûts»

«J’en ai marre, comme presque tout le monde dans le monde politique», s’est-il plaint. Relevant la qualité «exceptionnelle» du système santé suisse, celui-ci «est devenu beaucoup trop cher. Et personne parmi les participants du domaine - les assurances, les médecins, les hôpitaux et les cantons - n’a un grand intérêt à réduire les coûts».

Rappelons que deux initiatives populaires sont en cours de traitement aux Chambres fédérales: celle du PS qui veut plafonner les primes à 10% du revenu et celle du Centre qui propose un mécanisme de frein aux coûts. Comme il voit mal le Parlement trouver des solutions: «A la fin, dit-il, sans action politique à Berne, des initiatives proposeront des solutions qui seront acceptées par la population. C’est elle qui aura le dernier mot».

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