TaïwanPékin met en garde Washington en cas de visite de Pelosi
La Chine a fait part de sa «ferme opposition» à la potentielle venue sur l’île de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi.
La Chine a averti mercredi que les États-Unis porteront la responsabilité d’une visite potentielle à Taïwan de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi et devront en assumer «toutes les conséquences». Pékin s’oppose à tout contact officiel entre Taïwan et d’autres pays, estimant que ce territoire insulaire de 24 millions d’habitants est une de ses provinces historiques, même si elle ne la contrôle pas.
Nancy Pelosi, cheffe de la Chambre des représentants et à ce titre l’un des plus hauts personnages de l’État américain, a refusé de dire jeudi dernier à des journalistes si elle effectuerait ce voyage, prévu en août selon certains médias. Elle serait la personnalité américaine de plus haut rang institutionnel à se rendre à Taïwan depuis des décennies.
Pékin a fait part mercredi de sa «ferme opposition» à cet éventuel déplacement, qui ne fait pas l’unanimité au sein même du gouvernement américain. «Si les États-Unis persistent» avec une visite de Mme Pelosi à Taïwan, ils «devront en «assumer toutes les conséquences», a dit devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. Les États-Unis, comme l’immense majorité des pays au monde, ne reconnaissent pas officiellement Taïwan. Mais ils soutiennent fortement l’île dont ils mettent en avant le statut «démocratique» et Washington est le plus important partenaire et fournisseur d’armes de Taïpei.
Y voyant une atteinte à sa souveraineté, la Chine a accru la pression contre Taïpei ces dernières années, menant par exemple des campagnes d’incursions dans la zone de défense aérienne de Taïwan.